Prendre l’apéro : le savoir vivre à la française
Nous avons tous des souvenirs inoubliables d’apéros pris entre amis, des moments de partage en toute décontraction que rien ne saurait remplacer. La famille, les amis, les voisins, le patron et les employés… on peut réunir tout le monde autour d’un apéritif et voir les classes sociales disparaître. Pour les étrangers c’est même un digne représentant du « savoir vivre à la française », un savoir vivre pratiqué par 9 français sur 10.
Prendre l’apéro : le savoir vivre à la française
L’apéritif, familièrement appelé apéro, est littéralement : une boisson servie avant le repas afin d’ouvrir l’appétit. Mais toutes les occasions sont bonnes aujourd’hui pour prendre l’apéro. La seule condition est de boire son verre d’apéritif après avoir trinqué, comme il est de tradition.
L’apéro est un moment de convivialité où l’on se retrouve pour « échanger le bout de gras » même si on n’a pas prévu de manger ensemble ensuite. D’ailleurs, l’apéritif peut aussi constituer un repas léger, on voit fleurir depuis quelques années les apéros-dînatoires.
Des moments partagés inoubliables
Des franches rigolades aux discussions endiablées, en passant par les blagues « pourries », voire douteuses; on peut tout entendre durant un apéritif entre amis. Les esprits sont disposés. Les rancœurs n’ont pas leur place. Le moment est à la tolérance et la décontraction.
Plus prisé durant l’été, la chaleur aidant la soif à se faire ressentir; il n’en reste pas moins vrai que l’apéritif se pratique toute l’année. A l’origine, les boissons à base de plantes connues pour leurs vertus apéritives, comme l’anis, étaient les vedettes de l’apéro des français. Certaines sont restées dans les habitudes, mais bien d’autres boissons se retrouvent aujourd’hui dans les verres apéritifs.
Prendre l’apéro, c’est aussi grignoter quelques pistaches, chips ou autres cacahuètes. Souvent on varie les plaisirs avec des petits gâteaux, fruits et légumes crus en morceaux, olives, charcuteries, tapas, fromages et autres. Rien de très rassurant pour garder la ligne, mais au diable la raison : la passion de l’apéro l’emporte !
« L’apéritif, c’est la prière du soir des français »
L’apéritif est un moment privilégié que les français sont 90% à pratiquer ! Il faut dire que la culutre française s’y prête bien. D’ailleurs, les étrangers nous l’envient, ils considèrent l’apéro comme un digne représentant du « savoir vivre à la française ».
Il faut dire qu’ici l’apéritif s’est fortement démocratisé depuis les années 1940. Cependant, prendre l’apéritif serait une pratique plus séculaire encore.
Ni trop ni trop peu
La douce ivresse apportée par l’alcool contribue à ce moment de convivialité. Attention toutefois, l’ivresse sympathique peut rapidement laisser place à une franche ébriété. Le tout est de ne pas en arriver là. Si on peut donner un conseil : il est impératif qu’une personne bienveillante donne le signal de fin de l’apéro.
Car s’il n’y a pas vraiment un heure pour commencer à prendre l’apéritif, en revanche il y a le bon moment auquel il doit prendre fin : avant que les esprits ne s’échauffent de trop. En effet la camaraderie pourrait laisser place aux chamailleries, voire plus si pas d’affinité…
Entre culture et tradition historique
Prendre un verre de boisson apéritive remonterait au moyen-âge. Les premiers apéritifs avaient une fonction médicinale. Autrefois, « apéritif » désignait tout ce qui ouvrait l’appétit.
Le mot vient du verbe latin aperire, qui signifie ouvrir. Au Moyen-âge donc, pour ouvrir l’appétit et favoriser la digestion, on consommait un vin cuit aromatisé aux herbes.
Certaines plantes ayant été reconnues pour cette vertu, celles-ci ont été utilisées pour élaborer des boissons apéritives. Mais ces boissons peu alcoolisées étaient surtout appréciées pour leur qualité thérapeutique et non pas pour leur qualité gustative :
L’apéritif pendant de nombreux siècles avait pour mission première de soulager les maux d’estomac et prévenir les troubles digestifs.
C’est à cette époque que sont mis au point les recettes de l’hypocras ou encore le vermouth Carpano Antica Formula, créé par Antonio Benedetto Carpano en 1786. On voit aussi apparaître l’hydromel, un vin au miel qui est toujours consommé de nos jours, en Bretagne notamment.
L’introduction de l’alcool à l’apéritif vient plus tardivement, surtout dans les milieux aisés, vers la fin du 19ème siècle. Avec la popularisation de l’apéritif, apparaissent de nouvelles boissons ou cocktails : Suze, Campari, Byrrh, Cinzano, le Picon, Fernet-Branca, Lillet, Dubonnet, Raphaël, ricard, Noilly Prat, kir cassis…
Petite piqûre de rappel
N’oubliez pas que l’alcool se consomme avec modération. Ne pas boire régulièrement permet de ne pas adopter de comportement addictif. L’alcool est une drogue, une drogue légale certes mais pas moins dangereuse que les produits inscrits au tableau des stupéfiants.
Source : histoire de l’apéritif, paru sur côté-apéritif.com
Sujet en rapport traité précédemment : Dépendance alcoolique : l’engrenage infernal
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