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L’éducation nationale ou l’apprentissage de la soumission

Le système détient dans « l’éducation nationale », une puissante machine à soumettre les volontés. Du positionnement de dominant à dominé adopté par le personnel, jusqu’aux programmes scolaires truffés d’inexactitudes : tout tend à obtenir de l’enfant l’asservissement et la soumission dont il devra faire preuve dans sa vie d’adulte. Le but étant bien qu’il prenne sa place, entre dans le rang et participe à l’effort national, comme les autres.

apprentissage soumission

L’éducation nationale ou l’apprentissage de la soumission

Avec l’éducation nationale, tout un arsenal dédié est en place. Il casse l’intelligence, fait plier les volontés et inculque une vérité officielle. C’est l’apprentissage de la soumission.

A tous, l’école apprend à se ranger et à se taire, écouter sans réagir, apprendre surtout sans trop réfléchir, accepter des « vérités » invérifiables, à être évalué, sanctionné et s’y plier.

« Et si je ne veux pas ?»

Malheur à celui qui n’accepte pas d’entrer dans le moule…

Les insoumis n’ont par leur place

Les enfants les plus récalcitrants font plusieurs établissements desquels ils sont « virés » des uns après les autres. Ils sont redirigés quand c’est possible vers un autre établissement, ou une institution spécialisée. Mais bien souvent, ils sortent tout simplement du système scolaire avant l’âge légal. La société n’a que peu d’état d’âme pour les insoumis. Ces enfants-là qui ont une répulsion naturelle de la domination et la soumission, n’ont pas leur place parmi les autres.

En proie à la propagande d’État

Oui les programmes scolaires transmettent une histoire révisée et manipulée. Cela pour servir « l’intérêt suprême » de la nation se chuchote-t-il. L’histoire du « père fondateur de l’Europe » est un cas d’exemple qui en dit long sur les manquements historiques qui caractérisent l’enseignement. Car depuis l’ouverture d’archives classées secrètes, on sait entre autres, que Robert Schuman travaillait en fait pour la CIA.

Croyez-vous qu’on aurait pris la peine de corriger le contenu des manuels scolaires ?

Le personnel de l’éducation nationale, profs et encadrants sont des exécutants de cette propagande. Ils le sont de façon involontaire peut-être, mais ils ne sont pas trop regardants sur la situation historique. Certes, ils sont eux-mêmes conditionnés à être ceux qu’on attend qu’ils soient : un rouage de la machine infernale à produire autant de richesses que d’inégalités. La pérennité du système en place est ainsi assurée par des enseignants soumis qui soumettront à leur tour, en clamant combien leur travail est passionnant.

On pourrait évoquer tellement d’autres manquements et inexactitudes sur la guerre d’Algérie par exemple, ou le financement des principaux protagonistes de la deuxième guerre mondiale… Plus que des erreurs, ce sont des mensonges éhontés, des messages de propagande qui sont transmis aux enfants dans leur éducation scolaire.

Un diplôme contre une vie de soumission

Arrivent ensuite les diplômes. Le passeport quasi indispensable pour un travail. Bien que le travail salarié soit inégalitaire par essence, chaque enfant devenu adulte devra l’accepter. En bon élève sachant se plier aux règles telles qu’elles lui ont été inculquées par l’éducation nationale, il n’aura guère d’autres issues que d’accepter ce modèle de maître à esclave.

Esclave à vie d’une croissance économique dévastatrice

Bon esclave, il devra le rester sa vie durant. Il participera à créer de la richesse, produire toujours plus de richesses, quel qu’en soit le prix pour l’environnement, sa vie sociale ou sa santé. On n’accepte aucun avis divergeant : la croissance économique est tout. Personne ne doit y déroger. Le simple fait de parler de décroissance déclenche les foudres de l’establishment qui crie à la trahison ou invoque l’irresponsabilité, la folie ou le complotisme.

apprentissage de la soumission

Car les richesses qu’il crée ne sont pas les siennes. Mais ça aussi, on lui a appris à l’accepter. Les citoyens sont les esclaves dociles dont la société a besoin pour maintenir son fonctionnement parfaitement inégalitaire. L’éducation scolaire tient le rôle du négrier, arrachant l’individu à son cocon familial, pour fournir une main d’oeuvre prête à l’emploi, docile. L’école casse les caractères forts et envoie tout le monde au front. Le peuple est destiné à travailler pour une élite à laquelle il confère les pouvoirs et procure les richesses. Un vrai conte de fée pour les uns, un cauchemar pour nous autres.

Un bon citoyen est un citoyen bien conditionné

Les élèves devenus adultes sont des « citoyens » soumis à ce système inégalitaire – s’il en est un. Ils le subissent sans même oser le critiquer ni le remettre en question. Il n’existe qu’un seul choix de vie possible : celui qui prédomine. Il n’y a pas d’autre alternative, aucun modèle de société qui ne soit plus juste, rien qui puisse améliorer le sort de l’individu… la leçon apprise est bien retenue.

« Maître » ou « maîtresse », appelait-on les instituteurs à l’école. Eux ne semblent pas trouver cette appellation déplacée ou choquante, c’est pourtant bien le cas. Déjà tout petit donc, on apprend à reconnaître et nommer le maître et on se plie à son autorité. C’est un rapport de force qui est imposé et, de toute notre vie : il ne sera jamais à notre avantage.

Apprendre à accepter l’injustice

lol-punitionL’éducation nationale est également un lieu de pratiques punitives. La « sanction », un mot plus acceptable que « punition », décrit les mêmes pratiques répressives. Une belle entrée en matière pour l’adulte en devenir. Car il devra accepter les lois inégalitaires de la République et s’y plier au risque d’être confronté à la justice.

La justice qui n’a de juste que le nom. Puisqu’elle n’est indépendante de l’État que sur le papier, dans la constitution. Puisqu’elle applique des lois écrites par des privilégiés, pour des privilégiés. Puisqu’elle rend des verdicts indépendamment du fait qu’une des deux parties peut dépenser beaucoup d’argent pour se payer les meilleurs avocats.

Une institution judiciaire qui, à n’en pas douter, tient également son rôle dans cette usurpation gigantesque que l’on appelle la démocratie républicaine.


Après propos :

Ce pamphlet n’engage que son auteur. Il est inspiré d’une histoire vraie. Celle d’une scolarité « normale » qui amène à une vie normale. Si vous l’avez lu jusqu’à son terme, c’est peut-être que vous y avez trouvé quelques similitudes avec une histoire que vous connaissez bien : la vôtre ?

Mais quoi qu’il en soit,  personne n’est forcé d’adhérer aux idées qui y sont développées. Toutefois, j’estime important de pouvoir exprimer un avis contestataire quand bien même s’agit-il de remettre en question la sacro-sainte institution qu’est l’éducation nationale.

Des infos en lien avec ce sujet :  

Permettez que le débat reste ouvert, partagez cet article :

108 commentaires
  1. Bourliguette dit

    Très bien de dénoncer, mais où sont les solutions et les possibilités de faire autrement ?

    1. cacahuète dit

      Bonjour,
      J’ai descolarisé mes 2 enfants, l’ief( instruction en famille) est sans doute une des solutions… l’enfant pense par lui même, s’intéresse a plein de choses et progresse vite ..

      1. clmasse dit

        l’ief c’est bien, mais c’est l’école qui permet la socialisation et l’intégration, sinon bien sûr personne n’y enverrait ses enfants.

        1. Oud dit

          Ha ha, vous avez appris ça à l’école ? Relisez l’article encore une fois.

        2. Ha dit

          L’école socialise ? Ah oui ? Depuis quand ? Elle punit, n’écoute pas, c’est la loi du plus fort, du meilleur, quand un enfant est différent on ne sait plus quoi en faire LOL on incrimine le parent dans ces cas-là. C’est ça la socialisation ? Non l’école, à la base sert uniquement à instruire, chose qu’elle ne fait plus depuis longtemps. Heureusement qu’n attends pas après l’école pour avoir une vie sociale c’est bien aux parents qui élèvent leurs enfants non ? Les parents vont au parc, partent en vacances quand c’est possible, reçoivent des amis qui eux ont des enfants, ils font et organisent des sorties pédagogiques, vont aux parcs d’attractions etc etc la socialisation se fait malgré tout. Les parents ont une vie, heureusement, les enfants suivent. Je fais l’IEF par contrainte, mon fils était scolarisé, il est asperger et était rejeté des autres même de l’instite qui lui avait donné un vilain surnom. J’ai fais la rencontre de beaucOup de parents qui ont le même genre d’histoire à raconter, des centaines. Mes deux autres grands sont scolarisés et franchement ils n’ont jamais rien fait de plus en sortie et au contact avec les autres, de plus que nous les parents. Sorties au zoo ? On le fait. Les musées ? On le fait. La piscine ? On le fait aussi et même qu’ils vont au sport ( pareil pour le petit qui est désco ). Y’a une vie en dehors de l’école et oui 🙂 A l’école ils sont parqués point barre. Les parents bossent, faut bien les instruire et les occuper ces petits. Mais sinon les parents sont tout autant capable de socialiser et d’instruire leurs enfants eux-même. https://cnt.ait.caen.free.fr/cas/36-ecole_soumission.pdf

          1. gui dit

            Genial!!!!

          2. steppe dit

            Je suis d’accord que sur le principe, l’école doit « INSTRUIRE », et non éduquer (ça c’est le boulot des parents). Je suis d’accord sur le fait que l’instruction est oubliée depuis longtemps. Par contre, hélas, dans votre dernière phrase « Mais sinon les parents sont tout autant capable de socialiser et d’instruire leurs enfants eux-même »: comment des parents en absence de repère, en marge de la société (financière, illettrisme, chômage, manque de culture et d’ouverture, issue d’autres cultures, etc) peuvent apporter ce que vous dites? Il y a une réalité de terrain, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne, en ce sens, l’école peut apporter un peu « d’autres choses » à ces enfants, les sortir du quotidien. Attention, je ne dis pas que l’école et super, loin de là. Ayant un enfant « différent », qui ne rentre pas dans le moule, je porte aussi mon fardeau auprès de ces personnes de l’éduc N. Autre débat. La socialisation existe avec l’école. Le sens critique, la découverte, l’épanouissement peut se faire avec les parents, famille et amis. Mais je le répète: nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne.

          3. Joe Mambo dit

            Vous avez raison, mais l’école permet de se confronter aux règles de la vie sociale, en tant que participant d’une collectivité qui n’est pas la famille. Ce qui aide à trouver sa place dans une société parfois dure, contrairement à la famille.

          4. Fleur dit

            Entièrement d’accord avec vous.
            Personnellement, l’école a été un véritable calvaire pour moi.
            Les « punitions » j’y eu drois jusqu’à la « fessé » parce que j’avais eu une mauvaise note…
            Je comprends, donc, complétement votre point de vue.

          5. adrien dit

            La dernière phrase de votre commentaire est ridicule : comment une personne pourrait apporter les connaissances et corriger les erreurs d’un enfant dans tous les matières du collège? Ou alors vous entendez par « instruction » « apprendre ce qu’il y a dans les manuels? » Ces manuels ne sont-ils pas biaisés eux-aussi?
            La réalité est que beaucoup de parents ne veulent pas qu’on apprenne à leurs enfants autre chose que ce qu’ils croient être la vérité. Pour les ultra-religieux, les théoriciens du complots ou tout simplement les esprits simples du racisme, l’école publique est en effet un horrible camp de redressement intellectuel…
            Je suis prof au collège et la majorité de mes cours de français a pour but d’apprendre à mes élèves de douter de leurs certitudes, des certitudes qu’on veut leur faire avaler à longueur de journée par la télé ou sur internet. Leur apprendre à réfléchir, ce qui n’a pas l’air de vous paraître si compliqué… mais qui, au vu des commentaires et de certains passages de l’article, semble échapper à pas mal de personnes se « lâchant » sur internet.

          6. Giscard dit

            Les parents le font très bien lorsqu’ils ont le temps et les moyens… Pour les autres l’école reste encore LA solution…
            Quant à l’école à la maison, c’est la même chose tout le monde ne peut pas toujours se le permettre…

            Une chose m’a choquée dans cet article, le maître ne voit pas d’un mauvais oeil le fait d’être un maitre car il peut l’être avec bienveillance et un jour, l’apprenant dépasse le maitre… Tout apprenant suit un guide, une personne qui détient la sagesse et est guidé. Je cultive dans mes classes la tolérance, que chacun soit accueilli avec ses différences pour enrichir la classe … Ca me donne des boutons de voir un article aussi fermé… Avec une seule vision de l’éducation nationale… En sachant que bien des parents sont comme vous décrivez les professeurs, et je lutte parfois pour plus de souplesse et d’ouverture d’esprit pour leurs enfants qu’ils estiment « différents »…
            Je comprends le point de vue et suis parfois d’accord mais l’éducation nationale ce n’est pas que ca!

        3. DESIRE dit
        4. céline dit

          La socialisation si l’école le rendant possible ça se saurait….combien d’enfants y sont insociable mais comme on l’impose ils s’y font tant bien que mal…

        5. miranda gomez dit

          la vie sociale existe en dehors de l’ecole faut pas exagerer !

          l’ecole est un lieu qui fait croire aux parents que sans elle on ne sera rien plus tard ..

          hahahhahhh !! l’instruction est obligatoire mais certainement pas l’ecole 🙂

        6. dophinel dit

          les gens font juste ce qu’ils ont l’habitude de voir autour d’eux, les enfants instruits en famille ne manquent pas du tout de contacts sociaux, au contraire, ils sont souvent plus riches parce qu’intergénérationnels !

        7. maxta dit

          c’est beau le formatage,vu par une crédule.

      2. DESIRE dit

        Vive l’IEF cacahuète 😉
        Chez nous aussi l’évolution est significative en IEF !

      3. DESIRE dit

        Vive l’IEF cacahuète
        Chez nous aussi l’évolution est significative en IEF !

      4. Agelal dit

        Moi je suis intéressée par l’IEF! Mais dites-moi: Comment déscolariser ses enfants quand on est une mère célibataire?

      5. Lie dit

        « l’enfant pense par lui même » ? je dirais plutôt qu’au lieu de dire « oui maîtresse/maître », il dit « oui maman/papa. » est-ce si différent?

    2. dophinel dit

      c’est bien simple, il y a la déscolarisation ou instruction en famille, il y a les pédagogie alternatives comme Decroly, Freinet, Montessori … il y a des tas d’alternatives, sauf que la façon dont les parents sont pris entre le marteau et l’enclumes, si il n’y a pas de leur part une vraie interrogation sur l’école, interrogation qui vient souvent très tard quand un enfant est en difficulté, on se contente de faire comme tout le monde … pcq l’éducation nationale nous a bien conditionnés nous, parents, rouages dans une société qui ne nous laisse pas le temps de réfléchir, seulement celui de consommer !

    3. frank dit

      La solution est de se rassembler !! S’unir et s’informer vraiment sera la clef 😀 aller voir la page facebook le peuple se souleve

    4. Falk dit

      Montessori, Steiner et autres qui apprennent à réfléchir, à créer… Pour tous les  » artistes  » l’EN n’est pas faite pour eux ! Ils ont de mauvaises notes car leur perception de la réalité est différente. Ils se font en plus engueuler par leurs parents qui veulent des enfants normés. Mais qui créent, qui a une vie riche de leurs talents ? qui fait bouger la société ? Parfois même avec des réussites, ils se sentent inférieurs, pas assez cultivés car c’est ce qui leur a été mis dans la tête… Les  » bons  » élèves ne font que reproduire ( sauf ceux qui ont une vocation ) Cela fait des dupli, comme les journalistes qui reprennent mot à mot les dépêches de l’AFP sans même les vérifier : des perroquets ! L’EN c’est tout le monde dans le même panier pour en faire des moutons…

      1. Lie dit

        oui et non. il y a quand même des enseignants et autres personnels de l’EN qui tentent par tous les moyens d’apprendre aux élèves à penser par eux mêmes et questionner pour ne pas devenir des moutons consommateurs. et ce, malgré les moyens dérisoires qu’ils ont à leur disposition. (C’est, pour ma part, ce que j’essaye de faire quotidiennement !) Ne mettez pas, vous non plus, toute l’Education Nationale dans le même panier SVP !

        1. Delorieux Claude dit

          J’en suis, de ces enseignants qui éduquent à la pensée critique, à la vigilance, à la solidarité, qui respectent … A l’intérieur de la grande maison Education Nationale, à l’intérieur du cadre « programme », l’enseignant éveillé reste lui-même … un éveilleur de consciences … Les généralisations telles que développées dans l’article expriment une vision de la réalité et surtout la frustration de son auteur …

    5. Didier dit

      Effectivement pas de solution décrite. Les termes employés présentent un avis personnel, par conséquent subjectif et non factuel. Bref un tissu de bêtises de la part de quelqu’un qui vraisemblablement ne connaît pas la réalité du milieu scolaire.

      1. Fabrice Renault dit

        Si mon « tissu de bêtise » peut créer un « couvre-chef sans œillère », je vous en mets un de côté.

  2. Pierre Limouzin dit

    Merci, Monsieur Fabrice Renault.
    Vous n’êtes ni le premier, ni le seul à dénoncer cette infamie, mais ça fait toujours plaisir d’entendre et de lire des gens s’exprimer aussi bien, sur une vérité que l’on a toujours dénoncé. Surtout, quand ce que l’on pense est considéré comme un délire de renégat ou de frustré par ceux même qui en payent les plus lourdes conséquences …
    Dénoncer auprès des esclaves, leur condition, revient à passer pour beaucoup d’entre eux pour une tentative de manipulation voir, un exploiteur potentiel …
    Allez-dire à des veaux qu’ils ne sont là que pour finir à l’abattoir et c’est de vous qu’ils auront peur, au point parfois de vouloir vous lyncher pour vous faire taire … !

  3. Gérard dit

    La solution elle existe depuis des dizaine d’années: la pédagogie active. Freinet, Montessori, Steiner, Korszack…..et tant d’autres

    1. Lie dit

      parfaitement! merci de le préciser !

  4. Rémy dit

    Pédagogie active en Allemagne (Handlungsorientierter Unterricht)

    En Allemagne, la pédagogie active est devenue élément constitutif de tout enseignement, du primaire au baccalauréat. Elle est intégrée peu à peu au niveau universitaire. Cette évolution a eu lieu au cours des années 80 et s’est accentuée depuis le début du XXIe siècle, notamment à cause du choc créé par les recherches sur les systèmes scolaires européens (PISA). En effet celles-ci ont dévoilé un net retard du système scolaire allemand par rapport aux résultats des scandinaves, notamment de la Finlande. Par ailleurs, face à la mondialisation, les spécialistes constatent la nécessité de passer de méthodes frontales (type cours magistral) à des méthodes constructivistes habituant l’apprenant à construire son savoir lui-même, seul ou en groupe1. Une méthode active très répandue en Allemagne, surtout dans l’apprentissage des langues, est Lernen durch Lehren (LdL).

    y’a de l’espoir

  5. Antolin dit

    Oui les solutions existent, mais elles sont si difficiles à mettre en place! L’éducation nationale ne les enseigne pas à ses futurs profs, qui sont formatés à l’enseignement classique (quand ils reçoivent une formation…) Pour choisir une école hors des murs, les parents doivent payer… encore! et les profs sont quasiment bénévoles (j’étais hier soir à une réunion sur le sujet, ouverture d’une école Montessori.) De plus, on base le groupe classe à une quinzaine de bambins, ce qui est le plus efficace. Une classe Education Nationale peut en compter jusqu’à plus de 30… vaut mieux qu’ils restent assis… voilà, tout est fait en effet pour que les enfants apprennent très tôt l’obéissance, et pour ça on les teste, on les évalue dès la maternelle!

    1. Joe Mambo dit

      Vous touchez le coeur du problème, le coût. On peut rêver d’une autre école, avec 10 élèves et pas 34 comme dans certaines classes de maternelle publiques, mais la question est : Qui paye ? Si vous voulez donner un cours à votre enfant chez Acadomia, ça vous coutera 50 euros de l’heure pour 1 élève. A l’éducation nationale ça coute 22 euros de l’heure pour 30 élèves. Soit 0.73 euro de l’heure par élève. N’oublions pas que la « communale » était l’école des pauvres qui bénéficiaient d’une école gratuite. Il y a une condition à pouvoir apprendre quand on est 30 élèves de 6 ans dans une classe, c’est un mots qui dérange, presque tabou : « La discipline », « le respect des règles ». Je sais ça fait ringard, mais faire croire aux petits pauvres qu’ils pourront foutre le bordel dans leur classe et qu’ils apprendront bien, c’est comme leur dire de se tirer une balle dans le pied pour courir plus vite.

      1. Fabrice Renault dit

        les seuls intérêts de la dette de la France se sont élevés a 52 milliards d’euro en 2014 ! Oui 52 milliards payés aux banquier privés (ceux de la FED) qui détiennent le privilège de créer de l’argent, au dépend des gouvernement souverains. Budget de l’éducations ? a peine 33 milliards….

      2. Giscard dit

        Je réve d’une classe à 10! Quand vous voulez mais la priorité en France n’est pas l’éducation nationale … Quelle erreur grossière… La formation des jeunes professeur laisse à désirer et les classes sont chargées… A 10, on serait en effet bien plus tourné vers l’enfant que vers le groupe… Mais je persiste à dire que même à 30 on peut faire de belles choses et des tas de profile font…. Mais souvent on parle des autres, des mauvais…

        1. Giscard dit

          Oups j’ai oublié un s à professeur et le correcteur a corrigé mon prof en profile comprenez donc prof…

    2. dophinel dit

      je ne pense pas qu’elles soient difficiles à mettre en place les solutions, il faut juste de la volonté et se fédérer.

  6. Amélie dit

    PITIÉ!
    L’école est une prison mais ne laissez pas croire qu’en la saupoudr!ant de pédagogies elle libère!
    Avec Freinet, Montessori, Klein et les autres on agrandit le lieu, on y met de jolis rideaux et on repeint les murs. Mais il n’y a qu’à gratter un peu pour voir la prison… qui reste là, fondatrice et souveraine, insidieuse car plus « jolie »…!
    C’est le paradigme de départ qui doit changer… voir plutôt du côté de l’école mutuelle… et cesser de confondre ‘être enseigné’ et ‘apprendre’…

    1. tass dit

      oui, c’est bien le paradigme de départ qui doit changer.
      Car, si les écoles dites parallèles, sont en soi généralement positives pour les enfants, elles s’adressent à des privilégiés ne représentant qu’une infime partie de la grande masse restée en « carafe ». C’est l’école dans son ensemble qui devrait se « transmuer »… par l’intermédiaire d’un « Primaire » fondamentalement remanié, comme point de départ.
      Bref, une révolution se traduisant par une évolution des mentalités, se développant au cours d’une génération scolaire.
      Une « Révolution Silencieuse » dont je vous invite à lire le synopsis ici:
      https://dl.free.fr/rjk8onBBi
      et, pour ceux qui trouveraient cette suggestion non dénuée d’intérêt, le projet entier développé sous la forme d’une vidéo/texte à lire et écouter ici:
      https://dl.free.fr/p72Q6gdoR

      Pour ce qui me concerne, je suis un quidam solitaire qui a conçu et peaufiné ce vaste projet en sa tanière, après que son gamin de sept ans l’eut profondément ébranlé par sa prescience fulgurante sur le désastre qui menaçait son avenir….voici l’histoire de Jules ici:
      https://dl.free.fr/bMBfZH98H

      Je cherche de l’aide, autant pour améliorer la vidéo proposée et notamment pour la part musicale et plus… que pour sa divulgation… etc….
      Si le projet vous paraît convaincant, contactez moi à:
      heyra.tass@free.fr

    2. dophinel dit

      si vous pensez cela de Montessori, c’est que vous n’avez pas suffisamment gratter sous la surface, entendons nous, Montessori n’est pas une marque déposée, donc pour certains c’est un business ! mais si on lit la fondatrice et qu’on change son regard sur l’enfant et qu’on utilise son matériel avec l’esprit dans lequel elle l’a créé, une école Montessori n’est pas du tout une prison, bien au contraire !

      1. Fabrice Renault dit

        Maria Montessori est évidemment une femme extraordinaire de mon point de vue, comme du vautre. Son enseignement est une mine d’or pour l’éducation. Quelle ministre courageux osera amener Montessori dans l’école de la République ?

        1. Guerric dit

          Le constructivisme est (au moins en partie) enseigné dans les centres IUFM et les professeurs sont invités à s’informer sur les nouvelles méthodes pédagogiques et les appliquer. Mais tous les instituteurs ne font pas leur travail du mieux qu’ils le pourraient, évidemment, comme dans tous les corps de métiers. Il y a une inspection du travail pour cela (tous les trois ans, de mémoire).
          Lorsque les instituteurs le font du mieux qu’ils le peuvent, cela leur prend plus de 50 heures de travail par semaine à cause de l’énorme travail de préparation qu’il y a derrière, pour un salaire qu’on ne peut pas qualifier de motivant (1600€ mensuels après cinq années d’ancienneté pour un niveau bac +5).

          Ajoutez à cela les classes en sureffectif (comment certains commentateurs de cette page peuvent-ils comparer un enseignement à domicile en face-à-face avec un enseignant pour 20 à 30 élèves…), l’obligation d’accueillir tous les élèves à problèmes (élèves violents, plâtrés, handicapés, dyslexiques…) sans avoir toujours un personnel accompagnant pour s’en occuper, le budget insuffisant accordé au matériel pédagogique, etc, etc, etc.
          Enfin bref, un réel manque de moyens.

          Je ne vais pas relever toutes les erreurs de votre article, mais gardez à l’esprit que l’école est là pour les enfants des parents alcooliques, des parents violents, des parents handicapés, des parents immigrés, des parents illettrés… de tous les parents qui ne veulent ou ne peuvent pas s’occuper de l’éducation de leur enfant.
          L’école est là pour tous les enfants, même si tous n’y ont peut-être pas leur place.

          Une anecdote pour terminer.. Petite phrase d’un parent à un professeur de maternelle au sujet de son enfant :
          « Lui parler ? Bah pour quoi faire ? Il sait pas parler, il comprend rien. »

  7. Adrien dit

    Je trouve votre propos très réducteur vis à vis de l’Education Nationale, vous diabolisez cette institution et vous la tenez presque responsable de tous les maux de la société actuelle. Certes, notre système éducatif est peut être obsolète mais dénoncer et ne rien proposer en retour est bel et bien français par nature. Tout le monde n’a pas la même éducation pour son enfant, et quelque part heureusement, mais quand on se retrouve avec 30 élèves devant soi, il s’agit d’inculquer des valeurs de respect, d’entraide, de socialisation. Aujourd’hui, dans les classes d’écoles maternelles et élémentaires, c’est le vivre ensemble le gros challenge : on ne parle plus de discipline comme dans les années 50/60. Qu’on me parle de soumission, d’asservissement envers l’enseignant, je suis outré et je pense que cela fait bien longtemps que vous n’avez pas mis les pieds dans une classe. Ou peut être avez-vous mis les pieds aux portes de la classe pour y accompagner votre enfant et ainsi voir 5 minutes de vie scolaire qui vous suffiront à démonter tout un système. J’entends la critique, j’attends les solutions car je n’en ai pas pour le moment.

    1. romain dit

      Je suis dedans.
      La soumission y est encore
      Vous vous sentez outré car vous vous sentez accusé.
      Le texte explique bien que les enseignant sont eux même soumis…de bon petit élèves… qui ne remettent jamais rien en cause.
      Les solutions ont en effet peine à venir car en effet les profs sont très mal formés par des enseignants qui n ont plus de classes depuis ….impossible à savoir… voire pas du tout sous certains gouvenrements.
      J y suis attentif, mais les formations internes restent sclérosées ou pauvres car choisie par ces mêmes formateurs …qui n ont plus d élèves depuis…quand?

      J ai eu il y a plus de 10ans 2 heures de Freinet à l IUFM … qui ne reconduisit pas l opération l année d après car la collègue remettait trop de choses en question.
      Il y a un peu de CNV qui commence à apparaître timidement.
      Quoiqu il arrive , il y aura changement car nous sommes déjà dans le mur, désertion des concours, harmonisation des notes à tous les niveaux, profs contractuels, augmentation du nombre d élèves sans limite par classe…

      J ai dû me former seul. Et je me forme encore.

      Merci pour ce témoignage. ( un prof pas du tout outré).

      1. romain dit

        Certains relèveront que je ne me suis pas relu (quelques s et autre)…
        je suis toujours pris entre témoigner alors que des centaines de copies m attendent…

        sur l orthographe et la lecture… la dictature des écrans, la disparition des adultes qui lisent, les enfants ne voient plus d adultes lire…
        j ai moi même de grande difficulté à lire mes élèves et je peine dans mon orthographe , phénomène que je ne connaissais pas avant…

        Bien, courage à tous , continuons de réfléchir aux solutions, restons vigilants.

        1. coco dit

          comme c’est triste, cette vision des choses, vous avez un prisme qui interprète bizarrement le réel . Comme si l’apprentissage des règles et du vivre ensemble n’était qu’un apprentissage à la soumission, mais point! on éduque, on forme des êtres en devenir, il y a dans nos écoles et lycées de la curiosité, de l’intérêt,du respect réciproque, de la connivence, du sérieux, et même des rires! et j’en passe, mais bien sûr, on peut aussi ne parler que de ce qui va pas, (stress, échec scolaire, etc) c’est très à la mode! mais on a encore le droit d’être positif et de transmettre une vision positive du monde, de notre organisation ,de notre ancrage dans une culture riche, et de l’avenir. on peut choisir l’inverse aussi, ce qui est plus anxiogène pour les jeunes , c’est notre confiance qui les construit, pas le pessimisme!

    2. clmasse dit

      Confondre la « discipline » et la soumission, il faut le faire. Le « vivre ensemble » n’a rien d’une soumission, au contraire c’est la liberté, on est plus libre collectivement. Autrefois les méthodes d’enseignement consistaient uniquement en la discipline, c’est-à-dire que l’enseigné ne devait pas bouger et se concentrer seulement sur ce que disait le maître, d’où le terme pour désigner un domaine d’apprentissage. C’est plutôt pauvre et pourtant c’est encore le fondement de toute pédagogie d’aujourd’hui.

    3. DESIRE dit

      Voici un petit aperçu de ce que l’on peut proposer aux parents et aux enfants (qui ne sont, bien souvent, pas informés de cette possibilité ! )
      https://association-unie.blogspot.fr/2013/05/loi-sur-lief.html

    4. Ana dit

      Comme vous dites nous laissons nos enfants à la porte de la classe mais parfois même au portail de l’école…Il est difficile pour un enfant de 3 ans de laisser son parent derrière un portail (comme le portail d’une prison) et encore plus au début quand il n’a conscience que du présent!! Et quand on vous l’arrache des bras parce que l’enfant pleure et que la « maitresse » n’a pas le temps (même pas 5 min?) vous appelez cela du respect et de l’entraide? Je pense que s’il y a eu de l’amélioration dans le respect et la protection de l’enfant, il y a tjrs ce problème de pouvoir et d’autorité!! Et cela à l’école ou à la maison!!! (Je prône la bienveillance éducative, la parentalité positive)

  8. saladino daniele dit

    bonjour . De nos jours ce seraient plutôt les professeurs qui sont soumis aux élèves et à leurs parents.

    1. DESIRE dit
    2. Joe Mambo dit

      Je trouve votre remarque assez juste !

  9. Murizel dit

    ***Il n’aura guère d’autres issues

    1. Fabrice Renault dit

      merci je corrige

  10. clmasse dit

    Le système des notes et la méthode pédagogique servent aussi à un but de soumission. On étudie en classe un sujet pendant une semaine, puis c’est l’intéro. Il faut avoir intégré tous les automatismes sinon c’est la sale note sanction. Cette note ne permet pas d’améliorer ses faiblesses, puisque la semaine suivante c’est un autre sujet qui est étudié, et l’on a oublié le précédent. Les élèves ont ainsi l’illusion d’avoir appris quelque chose, mais ça seraient trop dangereux qu’ils acquièrent trop de connaissances, il pourrait comprendre le système dans lequel ils sont.

    1. Azer dit

      Euh…Il n y a plus de note à l ecole! Il y a encore des enseignants à la traine certes..
      C est fou ce que les gens aiment dénoncer ce qu ils ne connaissent pas…

      1. MagdaL'envol dit

        Oh que si il y en a . Et quand il n’y en a pas il y a des lettres et pardon …mais c’est pareil !

        1. Guerric dit

          « Acquis », « En voie d’acquisition », « Non acquis ».
          Je n’ai pas le sentiment que c’est pareil qu’une notation classique sur X points, mais j’ai bien l’impression que c’est plus compliqué pour les enfants.

  11. céline dit

    Merciiiii pour ce billet….ici je vais faire IEF montessori pour ma mini qui est déjà très sociable…pas besoin d’école y tendre !

  12. lauret dit

    Aucune société ne laisse ses enfants en friche mentale … elle lui donne ce qu’elle pense être le bien pour sa perduration en tant qu’entité sociale. Il y a d’autres systèmes encore plus pervers : les sectes, les religions, car là les enfants, ni les parents, n’ont le loisir de comparer et de faire leur choix en libre-penseur. L’Education Nationale n’est pas parfaite … peu s’en faut ! Mais chacun est libre d’en sortir et d’y revenir quelque soit son âge et sous différentes formes et c’est gratuit. Y a t’il sur terre un système plus tolérant et non excluant ? Aucune secte, aucune religion ne propose à toutes et tous, dans sa diversité, et ne partage autant un droit à l’éducation identique (droit et contenus) pour toutes et tous. Maintenant qui aurait l’orgueil de penser qu’une Vérité Parfaite pourrait créer un Système Educatif Parfait et Unique qu’il pourrait imposer pour toutes et tous …. Il n’y a pas de « lumière unique », pas de Vérité totale et Juste. Toute perfection imposée est un carcan idolâtre.
    L’Education Nationale tente de s’adapter aux mouvements de la société, ce qui signifie aussi résister aux modes du moment. Etre dans une société est une forme de contrat d’acceptation mutuelle, même si ce n’est pas toujours évident. Un contrat autour de valeurs communes. Des valeurs communes qui sont inscrites dans l’histoire de ce groupe humain : pour nous c’est Egalité, Fraternité, et surtout Liberté. Et ses mots ne sont pas à sens unique : ce sont des concepts dont le contenu lui-même appartient à l’histoire de ce groupe social et que l’on voit galvauder par nombre d’imposteur dont l’objectif est de s’accaparer les esprits en formation, ou fragile …. Peut-être pour en faire de la chair à canon ? Ce « Contrat Social » comme l’écrivait Rousseau (XVIIIe siècle) est un chemin âpre, mais rien n’est donné. A personne.
    C’est aussi parfois survivre dans la jungle … mais aimez vous tous vos voisins ? Tous vos voisins vous aiment ‘ils d’un amour « sincère, parfait, et unique  » …. Vous savez bien que non. Alors pourquoi exiger des autres ce que vous n’êtes pas, à l’échelle individuelle capable de réaliser. Rien que votre discours est excluant. Ce n’est pas une proposition à étudier, c’est une amertume sans construction.

    1. Virginie dit

      Bravo, Lauret, pour ces belles idées, modérées, humanistes et proches de la réalité, modestes. Je poserais une question, pour clore votre belle intervention : quelle Ecole a donné à M. fabrice Renault, auteur de ce pamphlet, une telle plume, une telle maîtrise de la langue et des idées, une pensée aussi structurée voire même cet art de la polémique ? Ne serait-ce pas cette Ecole de la République qu’il poignarde ?

      1. Fabrice Renault dit

        En partie je suppose Virginie, mais la seule instruction scolaire n’explique pas toutes les lacunes qui sont les miennes. Heureusement, la vie m’apprend à apprendre de ceux qui osent continuer de penser. Enfin… je pense. 🙂

      2. garin dit

        pourquoi penser que seul l ecole peut etre l apprentissage d une pensèe ou une constatation.Que faites vous de l ecole de la vie,serait elle sans valeur pour vous?

    2. Ana dit

      Je crois plutôt en la pédagogie Montessori. Là nous parlerons bien de respect réciproque et de liberté!!! « Le concept clé de Maria Montessori est l’idée de l’éducation non pas comme une transmission de savoirs, mais comme l’accompagnement du développement naturel de l’enfant, via un environnement préparé adapté aux caractéristiques et aux besoins de son âge. Sa méthode a vocation à être une pédagogie scientifique, basée sur la connaissance et le respect des lois qui gouvernent le développement psychologique des enfants.
      Sa pédagogie est une méthode d’éducation dite ouverte. Celle-ci repose sur :
      l’observation de l’enfant,
      l’enfant comme une personne non seulement digne d’intérêt mais surtout comme l’avenir de la société,
      l’importance de l’éducation et de l’instruction avant l’âge de 6 ans. »

    3. garin dit

      l histoire du groupe humain? Un vaste sujet,sur lequ elle ,il y a beaucoup a dire, a commencer par la domination des uns sur les autres,(par toute forme de violence)d ou les discours tendancieux de certain, sur les bienfait de leur dominations ou de leurs places dominantes et de l action dominante a travers certaines institutions,ecole,justice etc….

  13. Jean-Philippe dit

    Combien j’ai apprécie les mots de Lauret, quelle fine analyse, pleine de bon sens et de sagesse (et vos tournures Lauret sont franchement esquises). Et vous dites vrai lorsque vous affirmez que le pamphlet de l’auteur « n’est pas une proposition à étudier, mais une amertume sans construction. » Mais comment ne pas s’attrister à l’idée de tous ces enfants exclus d’une vie en collectivité simplement pour avoir eu des parents, sans doute aimants, mais aveugles devant une réalité qu’ils n’appréhendent pas. La véritable construction ne passe pas seulement dans les livres mais dans les interactions avec ses pairs. La famille ou les amis n’apporteront jamais un contexte suffisant. Rousseau il est vrai pensait que l’on pouvait (et même que l’on « devait ») obliger les hommes à être libre pour qu’enfin ils puissent se réaliser comme « Homme ». Il n’y a rien de paradoxal dans tout cela… c’est juste « humain trop humain ».

  14. Kayser dit

    Bonjour, l’éducation nationale n’apprend pas les antonymes indispensables pour aller chercher son libre arbitre. Quand un mot est crée, automatiquement on crée son contraire. Connaissez vous l’antonyme de compétitif ? L’antonyme est inadéquat !!! En faisant des recherche sur les mots utilisé couramment , j’ai eu quelques surprises !!!!
    Nous sommes piégés par notre propre langage …

  15. Jean-Pierre dit

    Il y a tellement d’enfants dans ce monde qui aimeraient pouvoir aller à l’école au lieu de travailler dans des conditions sordides..

  16. totocaca dit

    « La télévision nous a appris à croire qu’un jour on serait tous des millionnaires, des dieux du cinéma ou des rock stars, mais c’est faux, et nous apprenons lentement cette vérité : on en a vraiment, vraiment, plein l’cul. » (Fight Club, 1999)

    alors on fait quoi ? l’injustice que l’on exprime tous dans les commentaires, les dysfonctionnements de ce système devenus trop nombreux pour les compter et les vivre, sont beaucoup trop profonds pour pouvoir trouver une solution réelle dans des changements de mode de vie à titre individuel (allez je déscolarise mon gamin, ouai toi aussi ? c’est cool.), la grogne profonde ressentie par tout un peuple, qu’adviendra-t-il in fine hein ? et avec toute la lucidité et l’honnêteté dont vous pourrez faire preuve, allez-vous finir par vous battre, ou vous continuer à râler sourdement et vous soumettre ?

    j’ai déjà ma petite idée sur la question pour ma part, et c’est pourquoi j’ai préféré choisir d’accepter l’injustice de ce monde, m’en accommoder, on peut râler seul dans son coin, mais on ne peut pas changer le monde tout seul.

    1. Lenaïg dit

      Je ne suis pas d’accord avec vous.
      Bien sûr que l’on peut trouver une solution réelle dans des changements de mode de vie à titre individuel. C’est par là même que l’humanité évolue.

  17. garin dit

    il y a ici, beaucoup d intellectuelle, qui subliment ce dont ils font partie intégrante, peuvent ils être objectif, sur ce débat, je ne le pense pas. Je pense que la reponse,ne peut venir que de ceux qui aujourd hui vivent socialement le devenir que l ecole leurs as apportè.Hors ,ils seraient plutôt deçu de s apercevoir,qu ils sont plus proche des idèes de l auteur du sujet,que de leurs bla-bla loin de leurs realitèes.Un ouvrier,retraitès,sortis de l ecole a 12 ans par derogation imposès,(famille nombreuses)l ecole de la vie,ammène aussi,a regarder la veritèe en face.Nous sommes des esclaves.

    1. Joe Mambo dit

      @ garin, « Nous sommes des esclaves » … oui malheureusement.

  18. Tresson dit

    Une vie entière d’enseignement me permet de me dire scandalisé par cet article et les bêtises avancée par quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds, adulte, ou alors avec des oeillères dans un établissement scolaire mais se réfère à ses souvenirs de garçon « rebelle » (le vrai rebelle, pas celui des bacs à sable, apprend pour se battre plus tard contre les vrais adversaires et non pour foncer sur la cape rouge marquée fonctionnaire qu’on lui agite sous le nez). L’immense majorité des enseignants (parmi lesquels il y a la même proportion de paresseux, crétins , etc que dans le reste de la population) s’efforce au contraire d’apprendre à réfléchir de façon autonome à des gamins rendus réticents par les médias, le discours ambiant manipulé, les politiques et les patrons qui ne rêvent que d’imbéciles consommateurs et décérébrés. Cet article est un bel exemple de leur victoire…

    1. Julio dit

      En 1917 les profs du cotés des mutins de la boucherie 14-18 ?
      En 36 les profs du coté des ouvriers ?
      En 1968 les profs sur les barricades ?
      En 2015 les pros sans stylos rouges ni obsession de la note ?

    2. Julio dit

      Le présentateur du jt, c’est comme le prof.
      C’est lui qui a toujours raison 🙂

  19. Julio dit

    Fin 19° : deal historique entre le pouvoir et le corps enseignant :

    On vous donne un statut de super-héros national, 4 mois de vacances et bien d’autres privilèges, en retour vous nous fournissez de la main d’œuvre qualifiée et docile.

    Ce qui explique que le niveau culturel n’ait jamais vraiment décollé.
    Les comiques troupiers en 1920 la starac’ en 2015, ce n’est pas par hasard.

    1. Kim dit

      « Un statut de super héros » ? La profession d’enseignant est loin d’être la préférée des enseignants. C’est d’ailleurs à ces fameux « 4 mois de vacances » que l’on nous assimile. En revanche j’aimerais bien savoir à quels « autres privilèges » vous faites allusion.
      Il n’y a qu’à lire tous les commentaires de cet article pour voir comme le professeur des écoles est considéré !…
      Effectivement je pense aussi que ma hiérarchie, la formation que j’ai reçue, les programmes, le nombre d’élèves dans les classes, le matériel pédagogique se limitant aux manuels, me poussent à créer de « la main d’œuvre docile » mais que dois-je faire ? Continuer mon petit combat à travers la mise en place de pédagogies actives et moins traditionnelles dans l’espoir qu’un collègue puis deux puis trois… s’y intéresseront et que le mouvement se mettra en marche au sein de l’école publique ? Ou bien dois-je démissionner en signe de contestation pour rejoindre une école privée et payante (et très très chère) qui pratique déjà une pédagogie qui me paraît adaptée mais en laissant derrière moi mes idées et mon envie de faire évoluer notre pratique dans l’école publique et gratuite ?
      Il est difficile d’entendre la profession se faire critiquer quand on donne beaucoup de temps et de réflexion pour justement contourner le système. Je n’ai que 7 ans de carrière mais j’ai déjà croisé beaucoup d’enseignants et la proportion de bosseurs est bien plus importantes que celles de privilégiés fainéants qui ont choisi ce boulot pour les 4 mois de vacances. Certes tous ne sont pas enclin à faire changer les choses mais beaucoup se posent des questions sur leur pratique et aimeraient faire mieux… Malheureusement beaucoup d’obstacles se mettent sur notre chemin (hiérarchie, pression des parents, nombre d’élèves dans une salle de classe de petite taille…).

      1. Kim dit

        La préférée des francais* pas des *enseignants !

  20. Julio dit

    Merci pour cet article très juste.

    Le système éducatif est basé sur l’Avoir et non sur l’Être.

    Il s’agit d’orienter les zombis à blouses grises vers leurs places dans la fourmilière.
    Récompenser les uns et punir les autres en fonction de leur s aptitudes à digérer un programme (unique de surcroit, comme si il n’y avait que des élèves indifférenciés)

    Surement pas de les émanciper intellectuellement et encore moins de les épanouir.

  21. MagdaL'envol dit

    Je ne trouve pas cela réducteur , c’est très direct donc ça va choquer la plupart des esprits normo-pensants , evidemment …
    Si l’ief est une bonne solution et non changer l’institution n’est pas possible . J’ai été instit 20 ans on peut faire autrement vrai , mais c’est une goutte d’eau dans un océan de médiocrité . Personne ne veut que ça change et ce système n’est pas fait pour ça . Depuis 10 ans sans école avec notre fille qui en a 16 maintenant , l’ief parait être la meilleure solution.Les écoles à pédagogie plus « sympa » restent des écoles :on y met les enfants entre eux et c’est bien dommage ! Grandir sans réveil , au fil des rencontres de tout âge , c’est vraiment bien plus enrichissant . Si je me cantonnais à ne fréquenter que des femmes de mon âge je me racornirais l’esprit c’est certain . Ce serait confortable mais abêtissant . C’est pareil pour les enfants . C’est stimulant de fréquenter des personnes de tous âges . C’est abêtissant de rester entre personnes du même âge . L’école n’a pas été créée pour rendre les gens critiques , créatifs épanouis et cultivés , de toute façons.Mais pour créer de bons ouvriers et soldats , et donc oui , pour apprendre la soumission . En rangs les enfants ! Aaaah quelle horreur ! Bien heureuse oui d’avoir quitté cette institution…. Qu’on ne me parle pas d’argent ! Avoir mis des enfants au monde implique de vouloir leur consacrer du temps . Leur temps d’enfance et adolescence n’est pas si long au regard de notre temps de vie . Prendre le temps de vivre ceci avec eux en partage n’est pas un sacrifice . C’est juste plaisant . L’école ….Driiiiing le matin et chaque heure en plus ….Pas de plaisir là-dedans ! Vivre avec plaisir 🙂 C’est tout de même incomparable ! 🙂

  22. Capitaliste Repenti dit

    Tout à fait d’accord; et j’ajouterai qu’on tourne en ridicule tous les modèles d’écoles alternatifs; comme on peut le voir dans certaines communautés en France.
    La route est longue; la vérité mets du temps à gravir l’escalier mais petit à petit, les consciences s’éveillent.
    Bravo pour l’article

  23. Julio dit

    Être prof ce n’est pas retourner au bahut, mais comme dans les films américains pourvu des performances de superman ?

    Les garçons trouvent à qui parler, les filles sont tenues de ne pas détourner le regard.
    Toujours génial et parfait.
    Rien ne changera jamais

  24. azerty dit

    Les joies du libéralisme, qui, par des volontés de liberté exacerbées, détruit les institutions d’un pays :

    – l’école (l’éducation Nationale par le biais des programmes)
    – la Nation (l’UE a été fondée pour anéantir, par le droit, les Nations d’Europe, les plans fiscal et militaire, par exemple)
    – la Famille (le « décrochage du cocon familial », l’absence de figure du père qui représente la loi dans le foyer)
    – le Mariage (regardez le nombre de mariages se finissant en divorce),
    – ainsi que tous les socles des religions.

    Ces institutions populaires, qui fixaient des contraintes morales de vie, sont peu à peu détruites par et pour des lobbies qui ne cherchent que l’asservissement et la soumission des individus.

    1. Michigan dit

      Cette « institution populaire » à :

      – Interdit à nos ancêtres de parler leur langue (breton, etc)
      – Expliqué aux ouvriers qu’ils méritaient bien de visser des écrous à l’usine car trop nuls en classe
      – Arraché leurs gosses à leurs familles
      – Expliqué aux familles qu’elle étaient incompétentes en transmissions de valeurs et mémoires
      – Clivé nos compatriotes entre bons et mauvais (élèves)

      Quelle cohésion populaire, en effet.

    2. Michigan dit

      Parce que ce ne sont pas des « lobbies » libéraux qui ont fait l’école de Jules Ferry ? L’industrie et le Capital n’étaient pas de la partie ?

  25. Despretz dit

    Pour ma part en tant que prof, outre le fait que je suis frustrée par le nombre de mes élèves par classe (30), je dois surtout faire attention à l’ambiance de soumission-domination que les élèves essaient d’installer entre eux. C’est surtout ça le problème. Et il ne vient pas de moi spécialement… selon les classes, je peux installer des ambiances sympa avec blagues et recul sur les sujets, réflexions, et progrès évidents de sociabilisation, enthousiasme, etc, ou alors je dois de toute force empêcher certains dominants (élèves) de vouloir prendre la direction des choses dans le but de passer des heures de cours à s’amuser, jouer les caïds, charmer le sexe opposé, sans plus aucun contenu pédagogique. Et forcément, dans ces cas là on doit faire preuve de discipline, et très peu de blagues et appels à la réflexion sont possibles. Ce dans un même collège, en fonction des styles d’élèves en présence, et surtout de leur nombre.
    Recréer des postes profs, pour faire baisser le nombre d’élèves par classe est une priorité » majeure!
    Et les enseignants sont là pour enseigner la réflexion et prise de recul, la lecture et l’analyse de documents; Notre éducation est même admirée par certains pays car nous ne faisons pas que du bourrage de crâne.
    C’est bien pourquoi également certains gouvernements français essaient de noircir notre renommée (paresseux toujours en vacances, etc) alors que ce métier est épuisant et que le calcul du nombre ‘heures hebdomadaires effectuées est énorme. Et surtout parce que nous sommes à la barre et que nous essayons de former des élèves qui réfléchissent… contre vents et marrées. Ne vous trompez pas d’accusé 🙂
    C’est véritablement un sacerdoce… et même si les conditions se dégradent, allons nous annoncer à nos élèves que nous les abandonnons?

    1. Fabrice Renault dit

      merci pour ce témoignage

    2. Michigan dit

      En clair plus de profs = la fin des problèmes ?

      Donc 10 élèves par classe et tout d’un coup les maths deviennent facile pour tous, l’apprentissage du français super simple ? Et tous finissent rue d’Ulm ou à Polytechnique ,
      C’est une blague ?

      Changer la pédagogie serait bien plus efficace mais la, curieusement, jamais de manif

    3. Michigan dit

      Si c’est difficile pour les profs c’est facile pour les élèves ?

      Et pourtant ils sont jugés et notés dans les conseils de classe comme si les conditions étaient optimum.
      C’est du win win.
      C’est pas nous, c’est le gouvernement et les élèves

  26. Rapière dit

    Bonjour.

    Issue d’un système scolaire qui m’a poussée aux limites du décrochage, stagiaire dans l’Education Nationale aujourd’hui, je suis scandalisée par ce pamphlet.
    Vous semblez manifestement confondre l’institution et ses personnels, les programmes et leur mise en oeuvre, au sein d’un mélange peu scrupuleux dans la lignée de ce « tous-pourris », très franco-français… Une telle critique sans force de proposition n’a d’autre intérêt que de monter les Français les uns contre les autres, ce qui fait le lit de la propagande nauséabonde et populiste de certains de nos hommes politiques.

    Je suis véritablement en rage, lorsque je vois le mépris que vous réservez à tout ces enseignants qui luttent contre cet abrutissement orchestré des masses que sont des programmes indigestes, pompeux et à mille lieux des avancées scientifiques des disciplines enseignées à l’école.
    Quand je vois des professeurs qui tentent d’aller à l’essentiel, qui dans des établissements difficiles instaurent des dynamiques de groupe pour contrer ce rapport dominant/dominé issu du fonctionnement de notre institution scolaire archaïque, je pense à cet article et je me dis que celui-ci fait mal.

    Plus que cela, il est dangereux. On peut dénoncer l’institution et pointer du doigt certains manquements des personnels éducatifs, car comme dans tous les métiers, il y a de bons et de mauvais personnels. On peut dénoncer l’archaïsme de notre système scolaire.
    Mais si on ne propose de solutions et si on généralise autant que vous le faites, non seulement on monte les Français et le corps enseignant les uns contre les autres, participant de fait à cette hystérie de certains syndicats enseignants qui se sentent « persécutés » par la société mais en plus on donne matière aux populismes et extrémismes de tout bord, en participant à l’instauration d’un climat général de paranoïa en France.

    Prendre ses responsabilités, c’est d’abord cesser de pointer du doigt l’ensemble de l’appareil éducatif, au mépris de ceux qui en sont membres et qui cherchent à le changer. Prendre ses responsabilités, c’est proposer des solutions concrètes, comme le redéploiement des volumes horaires et une réforme du concours d’enseignement, encore très éloigné des réalités de terrain.
    Prendre ses responsabilités, c’est cesser de crier sans cesse à la mort du système afin d’arrêter cette chasse aux sorcières qui vise tantôt les enseignants, tantôt les salariés du privé ou tantôt les fonctionnaires ou les chefs d’entreprise. Si nous voulons redresser notre pays, il est indispensable de penser ensemble et de se faire force de proposition ensemble afin de réinvestir le pouvoir que nous théoriquement notre démocratie. Cela passe par l’arrêt de ce pessimisme ambiant qui nous ronge tous et le passage à une vraie volonté de changement, au-delà des pamphlets et des idées-reçues véhiculées par les médias afin de véritablement prendre en compte les manquements de notre système.
    Pour moi comme pour vous, le système a échoué mais pour moi comme pour vous, il est possible de le réformer. Internet peut nous aider à y parvenir, si nous dépassons la contestation pour aboutir au véritable esprit critique au sens étymologique du terme, c’est-à-dire qui dénonce et propose.

    1. Vallès dit

      Changer le système de l’intérieur ? Cela fait 50 ans que l’on en parle !
      Rien ne change. Ni l’obsession des notes, ni la manière de communiquer.
      Le système éducatif a raté la révolution Internet. C’est dire sa capacité d’ouverture.

  27. Muriel quoniam dit

    C’est une vision quelque peu réductrice de l’éducation nationale !
    Instit, j’ai fait le choix d’agir de l’intérieur comme bon nombre de mes camarades enseignants la pédagogie freinet au sein de l’école publique.
    Nous oeuvrons pour une école émancipatrice nous appuyant sur l’expression personnelle de l’enfant pour structurer les apprentissages dans un cadre coopératif. Je préfère de loin les solutions collectives et publiques aux alternatives individuelles même si je comprends le choix de certains parents face à la souffrance de leur enfant. Plus nous serons nombreux plus nous aurons de chance de changer l’école.

    1. Lotte dit

      Je suis jeune instit et j’aimerai beaucoup mettre en place une péda Freinet dans ma classe mais je ne sais pas concrètement comment faire. Peut-on recevoir une formation quelque part Muriel ?

  28. adrien xicluna dit

    Encore un article simpliste et réducteur qui a pour principe de base d’assimiler les profs à des simplets qui font passer la parole officielle. Brûler l’Education Nationale, c’est laisser porte ouverte à la loi du plus fort culturellement : les familles douées culturellement s’en sortiront, les autres moisiront génération après génération dans les bas-fonds de la société.

    Je suis pour l’égalité des salaires, ne m’accusez donc pas d’être élitiste. Quand je vois le degré de mauvaise foi des commentaires et de l’article! Les professeurs font comme ils peuvent et ils souvent en dépit d’une rancœur, d’une haine de la part de certains parents qui expliquent à leurs enfants que l’école ne sert à rien ou qu’elle est responsable de leur échec. Car, même s’il y a évidemment une vie après l’école dans laquelle on peut tout reprendre à zéro, se forger une autre identité (à quel prix?), etc., ne pas « réussir » à l’école, ou du moins, en arriver à se faire virer de l’école (ce qui est très rare et qui bien souvent arrive après de multiples actes dangereux!!!) est un échec personnel que les élèves prennent en pleine face.
    Bon, je m’embrouille à cause de la colère (il est 9h du matin le dimanche et je corrige mes copies depuis 7h) mais je termine. Virer des élèves ne se fait jamais de gaité de cœur! Déjà, je rappelle qu’il y a des parents et des élèves dans les conseils de discipline. Ensuite, comment croyez-vous que réagissent les parents d’un élève victimisé lorsqu’on décide de garder le coupable pour essayer de lui apprendre à changer? Et ne venez pas hurler à la fabrique d’esclaves avec votre morale d’anarchistes de lycée : quand un 3ème menace au couteau un 6ème pour lui voler ses bonbons, cela s’appelle la loi du plus fort et c’est la première chose qu’il faut apprendre à un gamin : que son désir égoïste (de plus en plus fort, comme celui des parents dont on peut voir un bel échantillon dans les commentaires) ne peut pas passer au-dessus de la liberté des autres.

    Mais franchement, vous vous rendez compte de ce que vous écrivez? Continuez à déscolariser vos enfants en ne pensant qu’à lui, continuez à rendre l’école publique de plus en plus ghettoïsée, continuez ainsi à alimenter le cercle vicieux consistant à dire que l’école est de plus en plus incapable de corriger les inégalités et qu’elle mérite donc qu’on la traîne dans la boue, qu’on lui coupe les crédits, qu’on n’y mette plus nos enfants chéris… Vous arriverez peut-être à sauver votre petite famille… Mais après, ne venez surtout pas dire que vous faites ça pour sauver la société, dans un but altruiste, pour inculquer les valeurs de partage anti-capitaliste ou anti-soumission à votre enfant. En faisant ça, vous refusez d’essayer de faire changer les choses. Vous démissionnez et vous manquez de respect à ceux qui bossent énormément pour un salaire minable (qui ne bouge plus depuis 8 ans maintenant) sans perdre espoir.
    Ah oui, au fait : je suis prof. Bravo.
    PS: si tu veux qu’on s’occupe plus de ton enfant-à-toi à l’école, vote en conséquence pour ceux qui proposent d’augmenter vraiment le nombre de profs. C’est tout bête. 1 prof pour 30 élèves = 2 minutes d’attention par élève en une heure. 1 prof pour 15 élèves = le double. 1 prof pour 7 élèves = tu quadruples. Vous avez dit impossible, c’est trop cher? Ben faut savoir ce que tu veux dans la vie. Quant à ceux qui parlent de pédagogie sans être prof… qu’ils passent leur CAPES (c’est facile, on le donne en ce moment tellement il y a peu de candidats!) et viennent découvrir la réalité de notre métier. Par exemple à Vigneux sur Seine ou Clichy sous Bois. Non? Pff. Lâches et malhonnêtes intellectuels.

    1. Vallès dit

      Toujours la même argumentation. En dehors du système actuel il n’existe rien. Que des parents égoïstes et des filières élitistes.
      La Finlande, Montessori, le lycée autogéré n’existent pas.

      Le ghetto scolaire, ce sont les 20/20 d’un coté et les 5/20 de l’autre.

    2. Pavlov dit

      « les familles douées culturellement s’en sortiront, les autres moisiront génération après génération dans les bas-fonds de la société »

      Tiens, c’est exactement ce que nous constatons 🙂
      Ca booste dans les beaux quartiers cela végète ailleurs.

  29. Kim dit

    @Julio « Un statut de super héros » ? La profession d’enseignant est loin d’être la préférée des Français. C’est d’ailleurs à ces fameux « 4 mois de vacances » que l’on nous assimile. En revanche j’aimerais bien savoir à quels « autres privilèges » nous avons droit.
    Il n’y a qu’à lire tous les commentaires de cet article pour voir comme le professeur des écoles est considéré !…
    Effectivement je pense aussi que ma hiérarchie, la formation que j’ai reçue, les programmes, le nombre d’élèves dans les classes, le matériel pédagogique se limitant aux manuels, me poussent à créer de « la main d’œuvre docile » mais que dois-je faire ? Continuer mon petit combat à travers la mise en place de pédagogies actives et moins traditionnelles dans l’espoir qu’un collègue puis deux puis trois… s’y intéresseront et que le mouvement se mettra en marche au sein de l’école publique ? Ou bien dois-je démissionner en signe de contestation pour rejoindre une école privée et payante (et très très chère) qui pratique déjà une pédagogie qui me paraît adaptée mais en laissant derrière moi mes idées et mon envie de faire évoluer notre pratique dans l’école publique et gratuite ?
    Il est difficile d’entendre la profession se faire critiquer quand on donne beaucoup de temps et de réflexion pour justement contourner le système. Je n’ai que 7 ans de carrière mais j’ai déjà croisé beaucoup d’enseignants et la proportion de bosseurs est bien plus importantes que celles de privilégiés fainéants qui ont choisi ce boulot pour les 4 mois de vacances. Certes tous ne sont pas enclin à faire changer les choses mais beaucoup se posent des questions sur leur pratique et aimeraient faire mieux… Malheureusement beaucoup d’obstacles se mettent sur notre chemin (hiérarchie, pression des parents, nombre d’élèves dans une salle de classe de petite taille…).

    1. Vallès dit

      Rien n’empêche de monter une école hors contrat.
      Il suffit de trouver des collègues, ce qui ne manque pas
      Cependant rien ne se passe.
      Parce qu’il sera difficile de brandir les résultats en expliquant que c’est la faute au gouvernement 🙂

    2. Legros dit

      bravo je suis enseignante en maternelle depuis très longtemps et dans ma classe on est loin de la prison décrit dans l’article de ce Monsieur!!! Et bcp donnent de leurs temps comme vous pour trouver des solutions dans un système où il est difficile de contourner les nombreux obstacles!! Arrêtons de mettre tout le monde dans le même panier. Il y a des gens qui font leur travail consciencieusement sans traumatiser les élèves. Certes il y a bcp de choses à réformer mais les enseignants ne sont pas responsables de tous les maux de notre société!!! Je travaille dans un milieu où ce serait la catastrophe pour beaucoup et la vraie prison s’ils n’accédaient pas à l’école. Dans le monde des parents se battent pour scolariser leurs enfants……

  30. Vallès dit

    Des solutions constructives ?

    – Adapter l’offre à la demande (en clair les facs et les écoles ouvertes 12 mois / 12
    – S’inspirer de ce qui fonctionne (Finlande, Montessori etc)
    – Considérer que tous ne possèdent pas les mêmes capacité d’apprentissage et donc différencier les formes pédagogiques
    – Faire appel à des intervenants extérieurs plus souvent
    – Arrêter de considérer les élèves comme des machines à apprendre du programme
    – Donner du sens à la pédagogie autrement que par la nonote
    – Se découpler de son commanditaire historique le Pouvoir et enseigner le Savoir pour le Savoir.

    Si un ministre propose la moitié de ces idées, c’est la grève 🙂

  31. Lotte dit

    Etant instit, j’ai vraiment l’impression d’être un monstre en lisant vos commentaires… ceux qui disent que l’EN met tout le monde dans le même panier, vous ne faites pas la même chose en réduisant les instits à l’EN ?
    Et oui on peut être instit et essayer de penser autrement et de faire évoluer ses élèves dans un sens plus juste !

  32. Brokatof dit

    Duval Mc à fait une série de 4 vidéos sur le même sujet.
    Je vous laisse ici le lien de la première (les liens des 3 autres se trouvent dans la description) :
    https://www.youtube.com/watch?v=I31gRRv-jjM

  33. steban dit

    Bien sûr la personne qui a écrit cet article n’est pas allée à l’école et à donc acquis son esprit critique toute seule. De la même manière son entourage proche ne lui a pas permis d’acquérir les codes de la culture bourgeoise. Elle s’est donc autoformee (passez moi l’expression) à la remise en question du système. On pourrait arrêter de dire n’importe quoi à un moment. L’enseignement qu’il soit national ou pas se heurte à une société qui fait de l’enfant la principale cible de son marketing et lui fait croire qu’il est l’égal des adultes, à des adultes qui jouent de moins en moins leur rôle. Oui, l’EN fabrique des nabilla mais pas toute seule ! Quant au délire sur l’histoire officielle, je passe. L’EN donne des repères historiques, géographiques, scientifiques, et DOIT exercer chacun-e à la critique. Si on pouvait être aider par tout le monde et éviter les discussions sur les illumaniti et autres connerie en classe, on ferait d’ailleurs un meilleur travail.
    Un prof d’histoire en collège

    1. Fabrice Renault dit

      C’est juste le « bien sûr » qui me dérange dans votre commentaire qui par ailleurs, vient parfaitement illustrer l’article que vous critiquez. Je vous remercie pour l’aide que vous m’apportez, même si elle est bien involontaire… comme quoi on n’a pas toujours l’impact espéré Mr le Professeur.

    2. Pavlov dit

      L’histoire du système éducatif : avant 1798 un peuple abruti sauvé par les hussards de la République.
      L’histoire de France, des gaulois à Descartes, est cependant remarquable sans eux.

      L’enseignement de l’histoire est orwelien
      Vive la colonie en 1920
      A bas la colonie de nos jours.

      Napoléon aux poubelles

      C’est selon

    3. Montségur dit

      Chacun doit exercer sa liberté critique
      Mais quand on critique objectivement le système éducatif, scandale
      Critiquer un enseignant ? Intolérable
      Les parents d’élèves ? Des incapables qui ne comprennent rien à rien.
      Les élèves ? Les pauvres incapables de penser
      Le ministre ? Il doit démissionner

      Quelle cynisme

  34. bertinlucie dit

    Est-ce que se socialiser c’est vivre dans une seule salle, 5h par jour, avec 25 enfants uniquement du même âge?

Les commentaires sont fermés.

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