Ces 70.000 stérilisations forcées aux USA qui ont inspiré les nazis
En 1927, la Cour suprême des États-Unis a voté le droit d’un Etat à stériliser de force les personnes considérées comme inaptes à procréer. L’affaire, connue sous le nom Buck v. Bell, est centrée sur une jeune femme nommée Carrie Buck, que l’État de la Virginie avait considérée comme «débile». Se souvenir, mais pourquoi?
Dans son livre « Imbeciles » l’auteur Adam Cohen, précise que la chose fut considérée à l’époque comme une victoire pour le mouvement eugéniste américain. Cette école de pensée du début du 20ème siècle insistait sur le déterminisme biologique en cherchant activement à stopper des traits de caractère/personnalité considérés comme indésirables.
«Plusieurs catégories de personnes ont été jugées inaptes» pour la procréation, explique l’auteur. « Les eugénistes ont considéré l’évolution de l’espèce et la survie du plus fort, comme Darwin les décrivait. Ils étaient persuadés de pouvoir « aider la nature » sur le long terme, en intervenant sur qui se reproduit et qui ne se reproduit pas. »
Au final, quelques 70.000 Américains ont été stérilisés de force au cours du 20e siècle. Les victimes de la stérilisation obligatoire comprenaient des personnes étiquetées «déficients mentaux», ainsi que des personnes atteintes de surdité, d’autres étaient aveugles et des malades. Les minorités, les pauvres et les femmes dans la « promiscuité » étaient souvent ciblés. L’Allemagne nazie a établie ensuite des lois encore plus sévères sur le modèle de la législation américaine.
Le nouveau livre de Cohen sur l’affaire Buck, « Imbeciles », tire son nom des termes eugénistes utilisés pour classer les «débiles». Dans ce document, il revisite la décision de Buck v. Bell et explore le lien entre le mouvement eugénique américain et la montée du parti nazi en Allemagne. Cohen note que cet instinct de « diaboliser » les gens qui sont différents est encore très répandu aux États-Unis de nos jours, en particulier dans le débat sur l’immigration. Ce n’est certainement pas le candidat Trump qui démentira cette affirmation…
« Je pense que cet instinct, celui qui pousse à dire que nous devons arrêter ces autres personnes de « nous polluer » et de changer la nature de notre pays, sont encore très réels, » met en garde Adam Cohen. «L’histoire montre que ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter, il est très troublant que nous ne nous souvenions pas de ce passé. »
Le cas de Carrie Buck
Voici le cas d’une pauvre jeune femme, Carrie Buck qui n’avait aucune particularité physique ni mentale, victime d’une terrible agression sexuelle. Lors d’une audience, elle a été déclarée « débile » et envoyée dans la colonie pour les épileptiques et les débiles…
Quand elle y arrive, le directeur de la colonie, le Dr Albert Priddy, est à l’affût. Il est à la recherche de quelqu’un pour effectuer ses tests, de quelqu’un à stériliser. Il repère Carrie Buck dès son arrivée, il fait l’examen lui-même et beaucoup de choses autour de son cas excite le médecin. Elle est réputée être faible d’esprit, sa mère est débile, ce qui alimente le discours eugéniste en démontrant les prédispositions génétiques. D’ailleurs, on espère que son bébé soit également un faible d’esprit, de sorte que le liens entre prédispositions génétiques et débilité apparaissent au grand jour. Le fait qu’elle ait été enceinte hors mariage était un autre point jouant contre elle. Le médecin se fixe alors sur son cas, pensant que Carrie Buck sera la candidate parfaite…
Il la choisit, puis comme la loi de la Virginie l’y oblige, une audience préalable à la stérilisation est tenue à la colonie. On lui attribue un avocat -un choix plus que troublant puisque cet avocat fut président de le conseil d’administration de la colonie… Un simulacre d’audience se tient, où il est déterminé que Carrie Buck est une personne appropriée pour la stérilisation. La stérilisation est votée. C’est ce que contestera la jeune femme, d’abord auprès du système judiciaire de la Virginie, puis devant la Cour suprême des Etats-Unis.
L’une des pires décisions de l’histoire de la Cour suprême américaine
Cette décision a permis par la suite quelques 70.000 stérilisations. Tous ces gens qui auraient pu avoir des enfants, n’ont pas été en mesure de le faire. En outre, nous devons considérer toutes les personnes victimes de ségrégation, détenues dans ces institutions pour des raisons eugéniques. Elles étaient accablées, vivaient dans des colonies et n’étaient pas libres. Lorsque l’on pense à ce que représente cette Cour suprême, à ce que les fondateurs voulaient qu’elle soit… Elle était censée être le temple de la justice, l’endroit vers lequel les gens pouvaient se tourner quand toutes les autres institutions et organisations gouvernementales dysfonctionnent.
Les eugénistes cherchaient une réponse à la « menace génétique »
Les eugénistes ont identifié deux menaces qui pesaient sur le patrimoine génétique national. L’un était externe et fut traité par des règles sur l’immigration; l’autre était interne, et posait la question de savoir que faire des gens qui étaient déjà là. Certains avaient déjà quelques idées.
La première loi eugénique aux États-Unis a été adoptée dans le Connecticut en 1895. Elle interdisait certains types de mariages. Ils ont essayé d’interdire à certaines personnes « inaptes » de se reproduire, en leur interdisant le mariage. Le résultat ne fut pas à la hauteur de leurs espoirs et réalisèrent que les gens, tout simplement, faisaient des enfants hors mariage.
L’oublie : le plus court chemin pour retomber dans l’horreur
Sommes-nous à l’abris aujourd’hui de tels comportements institutionnalisés? J’aimerais le croire mais j’en doute. L’horreur est rarement plébiscité. Si bien que l’oubli peut tranquillement « effacer » de nos mémoires les actes les plus controversés. C’est ainsi que l’histoire pourra se répéter. N’entend-on pas aujourd’hui, des chefs d’état parmi les plus importants de la planète, laisser poindre la possibilité d’un autre conflit mondial ? La dernière grande guerre à « effacer » de la surface de la terre quelques 50 millions d’être humains. Qui à financé le nazisme? Qui donc avait intérêt à voir les nazis aux pouvoir dans l’Europe entière?
La majorité des gens ne connaissent pas ces réponses. Elles existent pourtant. Probablement sont-elles bien trop inavouables pour être instruites aux jeunes générations. Cette ignorance organisée forme un terrain propice à la répétition de l’histoire.
L’eugénisme, s’il n’est pas dénoncé et diabolisé à juste titre, se répétera dans le futur. Un futur peut-être bien plus proche que nous pourrions le croire. D’ailleurs, avez-vous entendu Bill Gates évoquer « la nécessaire dépopulation de la planète »? Oui, l’homme le plus riche du monde prône l’éradication de quelques 7 milliards d’êtres humains. Cela vous parait incroyable? Renseignez-vous. Vous découvrirez également facilement que sa fondation « Bill & Melinda Gates » organise des campagnes de « vaccination » un peu partout à travers le monde, un peu partout ou la misère et/ou la guerre font rage. Croyez-vous vraiment que Bill Gates vaccine des enfants, tout en tenant le discours eugéniste le plus extravagant jamais prononcé?
A voir pour comprendre:
- « Hydrocèle : Bill et Melinda Gates entrent en action », sur republicoftogo.com
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« La Fondation Bill et Melinda Gates promet d’investir 120 millions de dollars dans la promotion de la planification familiale », sur fr.starafrica.com
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« Nouvel Ordre Mondial et eugénisme : L’OMS et l’UNICEF se liguent pour stériliser les femmes kényanes au moyen d’une campagne de vaccination contre le tétanos ! », sur stopmensonges.com
Partagez contre l’oublie et l’indifférence. Eugénisme, transhumanisme : l’horreur nous (Bill) guette!
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