Interdiction des pesticides dans les espaces publics
Cette loi votée à l’été 2015 s’applique depuis le 1er janvier 2017. Ainsi, l’interdiction des pesticides concerne les municipalités qui ne peuvent plus les utiliser dans les parcs et autres espaces verts accessibles au public. Nous étions nombreux à attendre un texte légiférant dans ce sens… l’État l’a fait ! Comme quoi : tout est possible. C’est très certainement une avancée sanitaire et environnementale majeure.
Depuis le 1er janvier, interdiction des pesticides dans les espaces publics
Depuis le premier jour de cette nouvelle année, fini les pesticides dans les lieux publics ! Les parcs, promenades, forêts et parterres de fleurs bordant la voirie ne peuvent désormais plus être traités avec des produits phytosanitaires.
Combien d’entre nous attendaient cette mesure ? Nos politiques l’ont mis en place ! Oui je sais : c’est assez incroyable, mais parfois, ceux que nous mettons au pouvoir prennent des décisions qui vont dans le sens de la volonté du peuple.
Sur les 38 800 communes de France, quelques 4 000 d’entre elles avaient même devancé la loi. Bravo. L’interdiction des pesticides s’étend donc maintenant à toutes les communes. Oh j’imagine qu’il y aura bien des récalcitrants désireux « d’utiliser les stocks ». Il nous appartient, à nous citoyen, d’être vigilant sur d’éventuels épandages suspect par les services municipaux.
Des zones dispensées d’interdiction
Tout n’étant pas rose dans ce monde imparfait, il existe cependant certaines zones « dispensées » d’interdiction. Les autoroutes en font partie, les pistes d’atterrissage aéroportuaires également… pour « raisons de sécurité ». Chacun appréciera. Personnellement, les autoroutes je les esquive depuis des années. Quant aux aéroports, la seule idée de monter dans un avion qui marche au kérosène m’insupporte au plus haut point. Ceci dit, je trouve dommage que personne n’ait songé à remplacer les produits phytosanitaires même dans ces lieux particulièrement pollués.
C’est en juillet 2015 que nos députés ont voté cette mesure, dans le cadre de la loi de « transition énergétique pour la croissance verte« . Une mesure qui entre donc en vigueur au premier janvier 2017, sur l’ensemble du territoire nationale. Oui, bien sûr, dans « l’ensemble du territoire » figurent bien les territoires d’outre-mer.
Une mesure étendue aux particuliers dès 2019
Pour l’instant, cette interdictions des pesticides ne concerne que les institutions, État, collectivités territoriales et les établissements publics. Mais, bonne nouvelle n°2 : la loi s’appliquera également au 1er janvier 2019 à tous les particuliers possédant un jardin ou un potager. Bon c’est vrai que 2019, ça fait un peu loin, à mon goût tout du moins. Mais, rien ne nous empêche de devancer la loi !
Si tous les pesticides seront désormais interdits, le ministère de l’environnement a précisé lors de la mise en place de cette interdiction que :
les produits de biocontrôle, qualifiés à faible risque ou dont l’usage est autorisé dans le cadre de l’agriculture biologique, continueront d’être autorisés.
Les amateurs d’agriculture biologique, qu’il s’agisse des communes ou des particuliers, pourront donc continuer d’utiliser des champignons, des bactéries et des phéromones en quantité raisonnable pour s’occuper de leurs jardins et espaces verts.
Objectif : diviser par deux l’utilisation des produits phytosanitaires
L’objectif affiché est de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires de moitié à l’horizon 2025. Jusqu’alors, la France tenait la triste place de 2ème pays européen plus gros consommateur de ces produits dangereux, avec plus de 66 000 tonnes vendues chaque année !
Rappelons que déjà, en 2008, le Grenelle de l’environnement tentait, sans succès cependant, de faire diminuer l’usage du phyto dans l’hexagone. De toute évidence, ce plan fut un coup d’épée dans l’eau, car la consommation de pesticides n’a cessé d’augmenter jusqu’en 2013. Avec l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi, dès aujourd’hui pour les collectivités puis en 2019 pour les particuliers, nul doute des effets positifs pour l’environnement et la santé.
Cette interdiction des pesticides, c’est le genre de bonne nouvelle qui à tendance à me réconcilier avec mon bulletin de vote, pas vous ?
Source developpement-durable.gouv.fr
Une bonne nouvelle pour l’environnement et la santé… c’est pas tous les jours ! À partager sans modération avec vos amis :
ENFIN !!! indispensable de respecter la nature pour le bien être de chacun… bravo
Hello,
Merci pour cet article complet que je découvre tardivement.
Pour rebondir sur la question du « pourquoi des exceptions comme sur les autoroutes », j’ai eu l’occasion de discuter avec un paysagiste qui m’a expliqué. En fait, traiter sans pesticides nécessite de traiter différemment : désherbage manuel, désherbage thermique etc… C’est beaucoup plus long que le désherbage aux pesticides. Et c’est dangereux pour les agents d’entretien de rester trop longtemps à ces endroits.
On peut donc comprendre que l’on n’applique pas la loi dans ces cadres là car il s’agit avant tout de protéger ceux qui entretiennent 🙂 je ne cautionne pas l’usage de pesticides mais je trouve ça normal qu’on essaye d’éviter des accidents au personnel finalement. Les techniques vont probablement évoluer au fil du temps pour que ça devienne plus rapide !
J’espère que ça peut donner une autre perspective sur la question 🙂