La discipline positive : éduquer son enfant avec bienveillance
Depuis son plus jeune âge, jusqu’à l’adolescence et plus : un enfant a besoin d’être guidé. Notre rôle de parent est primordial et très complexe. Il n’existe pas de recette miracle, mais la discipline positive donne les repères qui peuvent nous aider à construire une relation parent/enfant bienveillante et cadrante.
La discipline positive : éduquer son enfant avec bienveillance
Aujourd’hui, nous vous présentons la « discipline positive ». Ce concept a été introduit en France en 2011 par la psychologue clinicienne Béatrice Sabaté.
Pas de révolution en perspective, vous verrez que certains des huit points développés font déjà partie de vos pratiques éducatives:
1 – Prendre du recul, laisser passer l’orage
En premier lieu, quand un conflit éclate, ne vous précipitez pas. Le plus souvent il est inutile d’aller à la confrontation directe. Il est nettement préférable de temporiser et ainsi de faire retomber la pression. La seule condition d’une intervention spontanée est l’existence d’une mise en danger imminente.
La prise de recul permet également d’éviter les décisions excessives prises sous le coup de l’énervement. Les parents peuvent se consulter pour trouver ensemble les mots justes et les décisions à prendre s’il y a lieu.
2 – Bienveillance et fermeté
Votre enfant a besoin de sentir votre amour en toutes circonstances. Il mérite votre bienveillance même lorsqu’une sanction est prononcée. Cependant, quand une limite est fixée, elle doit l’être fermement.
Attention, un cadre mal posé peut être maltraitant en soi. Il est important de garder à l’esprit que notre enfant est une personne avant tout. Toute décision prise à son égard doit l’être dans son intérêt présent et futur.
D’autre part, les règles édictées doivent prendre en considération l’intérêt suprême du développement de l’enfant. Un cadre trop serré ne lui permet pas d’explorer son environnement et d’en retirer l’expérience nécessaire à sa construction psychique.
3 – Dialoguer
Pour que le dialogue existe et ne soit pas stérile: il faut parvenir à instaurer une écoute active mutuelle où les émotions s’expriment, les ressentis sont dits, et les incompréhensions levées.
Un enfant écouté se sent en confiance, il est alors dans de bonnes dispositions pour évoluer et changer positivement. Il faut être prédisposer à écouter, pour permettre au dialogue d’exister.
4 – Sanctionner intelligemment
Ce n’est jamais facile! Rappelez-vous qu’un simple rappel à la loi est déjà une sanction. Au-delà, il faut savoir garder raison!
Voici quatre points importants à respecter, pour éviter de sanctionner bêtement, abusivement ou trop fréquemment:
• La sanction est appropriée et en rapport direct avec la situation sanctionnée.
• Elle est toujours appliquée dans le respect de l’être qui est devant nous: ni humiliation, ni dévalorisation, ni culpabilisation.
• Elle est à la mesure de ce qu’elle vient sanctionner. La sanction a un début et une fin.
* La sanction est d’abord discutée, la décision se prend dans un second temps. Elle est alors annoncée et expliquée: on rappelle la cause, on explique le degré de sanction et on dit quelle est sa durée.
5 – La réparation
Après l’avoir sanctionné, il est indispensable de permettre à l’enfant de réparer. C’est à ce moment qu’il pourra mesurer les conséquences de ses actes.
D’autre part, lui permettre de faire une bonne action c’est le reconnaître dans ce qu’il peut avoir de meilleur. C’est le double effet de la réparation : elle « répare » l’enfant dans son estime de soi.
6 – Etre attentif pour discerner les besoins
Un comportement odieux cache toujours un besoin de l’enfant. Attirer l’attention de l’autre, tester l’autorité, s’y confronter : on trouve toujours une cause à l’origine du passage à l’acte.
Il est important, pour votre enfant d’exprimer par la parole ses ressentis sur les actes concernés. C’est un effort mental qui pousse au questionnement et induit de lui-même des réponses.
7 – Savoir encourager et valoriser
Nous devons savoir accorder notre confiance. Quand il est valorisé, notre enfant adopte un comportement différent.
Les enfants ont également besoin d’entendre nos compliments, c’est rassurant de savoir que l’on plaît aux êtres les plus chers au monde : ses parents.
Il faut trouver les bons mots, éviter les paroles excessives et rester positif.
8 – Donner de votre temps
Le temps consacré à son enfant est le plus beau cadeau qu’un parent puisse lui faire. C’est autant de temps de dialogue possible. C’est la preuve que vous lui reconnaissez sa place au sein de la famille. C’est en trouvant cette place que les enfants grandissent.
Comme annoncé en préambule, pas de révolution conceptuelle avec la « discipline positive », mais ces conseils simples peuvent aider à rester bienveillant en toute occasion envers l’être qui compte le plus au monde : notre enfant.
Ces quelques points évoqués rapidement ici sont à développer. Il existe plusieurs livres qui vous proposent de le faire. Celui-ci en fait partie :
Voici un résumé fort intéressant, qui donne envie d’approfondir chaque point.