« Comment la pleine conscience a transformé ma vie »
La pleine conscience s’impose comme une réponse crédible au stress de la vie moderne. Elle participe également à une quête de sens. Les définitions d’experts et conseils avisés peuvent finir par rebuter d’éventuels nouveaux pratiquants. Le mieux est encore de se laisser conter l’expérience de ceux qui ont fait ce pas vers la pleine conscience… à la rencontre de soi-même.
Approuvé par la science
Les effets bénéfiques de la pleine conscience interpellent. Tant et si bien que la recherche dans le domaine n’arrête plus de mesurer, confirmer et prouver ce que beaucoup avaient pu ressentir ou observer de manière empirique.
Pratiquée à un certain degré d’assiduité, la pleine conscience permet donc d’augmenter la production d’anticorps. C’est prouvé. Elle prévient également du vieillissement cellulaire. Prouvé aussi.
On la pratique encore avec succès pour prévenir des rechutes dépressives ou lutter contre une addiction, des troubles anxieux ou certaines maladies chroniques comme le psoriasis… des domaines d’application de plus en plus documentés.
D’autres études ont montré que celui qui médite parvient à maintenir bien plus longtemps sa concentration sur des tâches simples, comparé à un volontaire lambda.
Certes, les effets s’obtiennent avec une pratique régulière de la pleine conscience. L’ancienneté du méditant est déterminante : plus il a d’heures de méditation à son actif, plus son cerveau apprend à fonctionner différemment. Mais les premiers résultats peuvent néanmoins apparaître rapidement.
Vivre en conscience
La pleine conscience suppose une qualité de présence et d’attention à l’instant. Elle entend observer le flux de la pensée sans se laisser entraîner par lui. On apprend à ne rien faire, ou en tout cas, à ne faire qu’une seule chose à la fois. On apprend aussi à accepter les situations qu’on ne peut pas changer, plutôt que de se battre contre des moulins à vent.
Encore une fois, le changement ne s’opère jamais par magie : comme toute solution véritable, elle exige un investissement certain et de la discipline personnelle.
… mon enfant quitte la maison, je ne les ai pas vus grandir (…) j’ai pas une minute à moi, j’ai tout le temps quelque chose à faire, mais pourquoi ?
Ce genre de propos montrent combien certains se sentent désabusées. Ceux qui se sont tourné vers la pleine conscience, n’ont pas eux à le regretter, bien au contraire. Qu’y ont-ils trouvé? Au-delà de la santé et de la qualité de vie, il y a une quête de sens. L’idée est de vivre en conscience de sa propre vie et non de la traverser bercées par la routine et les habitudes; ce qui est certes rassurent, mais particulièrement destructeur de la force de vie. Lisez donc leurs témoignages :
Eugène, 41 ans, acteur
Je suis acteur et je me rends compte que, avant de monter sur scène, je pratiquais déjà une forme de méditation informelle. C’est nécessaire pour être dans ce qu’on fait, ici et maintenant, et ne pas produire un jeu mécanique. La pleine conscience est un complément à cela. Elle m’aide à gérer les périodes de stress, qui sont fréquentes dans mon travail, mais aussi à apaiser les tensions à la maison. Avec Delphine, nous avons trois enfants à nous deux, dont mes deux fils de 6 et 7 ans en garde alternée. Autant dire que cela demande beaucoup d’énergie. Pratiquer en couple nous a permis de prendre du recul, de prendre conscience aussi bien des événements positifs que de ce qui nous énerve ou de ce qui nous angoisse.
Catherine, 46 ans, médecin urgentiste
La pleine conscience s’inscrit dans une démarche personnelle. Je ne m’y suis pas engagée pour venir à bout d’un problème. Je suis quelqu’un d’une nature heureuse, mais je pense qu’il est bon de travailler cet aspect. Aujourd’hui, je pratique généralement entre trente minutes et une heure par jour, même si, avec les gardes, je dois faire des exceptions. Mais la pleine conscience intervient tout au long de la journée. Aujourd’hui, si je m’occupe de mes enfants (13 et 8 ans), je m’occupe de mes enfants. Si je fais la vaisselle, je fais la vaisselle. Si j’intube un patient, j’intube un patient. Et puis, je fais aussi des pauses respiratoires de trois minutes, ce qui me permet de récupérer très rapidement.
Dans mon métier, on travaille souvent dans le chaos. Avec la méditation, le chaos dure moins longtemps. Il y a toujours une petite voix intérieure qui me dit : « ça va aller ». J’adore ce que je fais, j’adore prendre des décisions rapidement, agir vite. Mais c’est comme un sportif de niveau qui a besoin d’alterner le marathon et le sprint : j’ai besoin de me recentrer. Je suis médecin et je suis persuadée que la médecine est très importante. Mais je suis aussi persuadée que dans le monde tel qu’il va, avec cette quête de rendement et ce stress auquel nous sommes confrontés, elle ne suffira pas. Nous avons besoin aujourd’hui d’une approche plus globale. Tant de problèmes peuvent déjà être réglés par une alimentation adaptée ou des pratiques comme la pleine conscience.
Delphine, 37 ans, en formation
Je vois très vite la différence entre les périodes où je ne pratique pas et celles où je pratique quotidiennement : je suis moins irritable, plus calme, je me sens plus actrice de la situation, j’ai davantage prise sur la réalité. J’ai proposé à Eugène, qui n’avait jamais fait de méditation, de faire une formation de pleine conscience avec moi. Cela nous a apporté beaucoup de faire ces exercices à deux. Aujourd’hui, c’est ma fille de 8 ans qui me demande de lui apprendre à méditer… Je pense que c’est vraiment intéressant pour tout le monde, même si je reste attachée à la dimension spirituelle de la méditation, qui est parfois mise de côté dans l’enseignement qu’on en fait aujourd’hui.
Carole, 28 ans, conseillère clientèle dans une agence bancaire
J’avais beaucoup de douleurs liées au stress (maux de dos, de ventre). C’est comme ça que j’en suis venue à la pleine conscience. Pratiquer me permet de ne pas être en apnée au quotidien et apaise aussi des questionnements plus personnels. Bien sûr, tout le monde ne ressent pas ce besoin. Je fais partie des personnes qui doivent puiser dans des ressources extérieures pour trouver leur équilibre. Et j’ai vu autour de moi des personnes qui n’étaient pas du tout intéressées par ce genre d’approche, mais pour qui la méditation s’est finalement révélée très utile pour traverser un deuil ou une séparation.
De l’extérieur, la démarche paraît souvent assez égocentrée mais ce que je trouve le plus intéressant dans la méditation, c’est précisément l’aspect collectif, le partage : être présents ensemble dans cette même optique. Pratiquer en groupe apporte vraiment quelque chose de supplémentaire.
Source lesoir.be
Partagez ces témoignages d’une vie possible, différente et meilleure avec la pleine conscience :
J’ai beaucoup apprécié cet article, mais ou et comment pratiquer
cette pleine conscience?
Merci pour votre réponse.
Je vous conseille le cd audio de Christophe André « Méditer jour après jour ». Il y a toutes les directives pour commencer et continuer à pratiquer la pleine conscience.
M’intéresse sérieusement à cet article j’avoue que ça doit être un élément très important à la vie de tous les jours je suis presque certaine que si on le met en pratique chose qui ne sera probablement pas évident on en retirera que des bienfaits si on le met en application