Croire que changer le monde peut changer notre vie est une vision déformée. Ce monde, c’est nous qui l’avons construit. Pour le changer, il nous faut préalablement changer nous-mêmes. La chose est accessible si nous l’acceptons. Il suffit simplement de s’ouvrir et de commencer à prendre conscience de nous même pour accéder au bonheur dans notre vie. Le Chemin du Milieu en est le guide.
Accéder au bonheur par le « Chemin du Milieu »
Pour entamer sa démarche personnelle de changement, nul besoin de se procurer l’ensemble des méthodes accessibles dans les rayons psychologie d’une bonne librairie. Il en existe une simple et humaine, très ancienne. Apparue il y a plus de 2000 ans, cette recette est l’un des fondements du Bouddhisme : le Chemin du Milieu.
Petite introduction au bonheur élémentaire
Avant tout, ouvrons une parenthèse sur le Bouddhisme. Rappelons qu’elle est la seule religion qui n’a pas de dieu, elle ne se positionne non pas comme un dogme, mais comme un chemin de vie. Le bouddhisme peut également être suivi comme une simple philosophie. Elle est d’ailleurs officiellement reconnue en France comme telle : une religion et/ou une philosophie. Ses préceptes sont accessibles à tous et faciles à mettre en pratique. Ils sont basés sur des valeurs humaines qu’un enfant de 7 ans peut aisément comprendre, c’est le cas des préceptes du Chemin du Milieu ou Voie du Millieu.
Le Chemin du Milieu : recette simple pour accéder au bonheur
Il souffre du manque d’amour, d’un manque de reconnaissance ou encore d’une blessure de l’âme occasionnée durant son enfance. L’humain, aussi évolué soit-il à ce jour, vit une véritable rupture entre son identité, son intégration sociale et ses émotions. Nos modes de vie nous poussent à confondre des notions fondamentales comme la liberté et l’individualisme, ou encore la spiritualité et les valeurs humaines.
Le Chemin du Milieu, appelé aussi Noble Chemin ou Sentier Octuple, est alors une des voies à suivre pour nous reconnecter avec nous-même. Une voie qui se définie comme celle qui mène à la fin de la souffrance et vers la délivrance, défini dans le Bouddhisme par le Nirvana.
Le Chemin du Milieu si situe à égale distance des extrêmes, il est basé avant tout sur une attitude juste, adoptée au quotidien et construite sur des valeurs humainesquenous avons le plus souvent oubliées.
Ce chemin comprend huit attitudes simples à adopter pour ne plus souffrir et pour que cet éveil soit notre délivrance.
Huit attitudes pour ne plus souffrir
Le bouddhisme zen est une voie individuelle mais bénéfique à tous et pour tous. Son but principal est l’éveil. Les huit attitudes qui s’y rapportent, les « Huit Membres du Noble Sentier Octuple », forment un des socles du Bouddhisme. Ces « Membres » qui sont à vivre simultanément, se présentent sous la forme de trois fondements :
-
Moralité – Discipline – Ethique
Attitude 1 : Une parole juste – ne pas mentir, ne pas semer la discorde ou la désunion, ne pas être grossier, ne pas parler pour ne rien dire.
Attitude 2 : Une action juste qui respecte les cinq préceptes : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas commettre d’inconduite sexuelle (adultère, viol, abus), ne pas mentir, ne pas prendre de substances altérant l’esprit (alcool, drogues).
Attitude 3 : Un moyen d’existence juste ou une métier juste.
-
La discipline mentale, la concentration (et/ou la méditation)
Attitude 4 : Un effort ou une persévérance juste, pour vaincre ce qui est défavorable et entreprendre ce qui est favorable.
Attitude 5 : Une attention juste, une pleine conscience ou une prise de conscience juste, des choses, de soi, de son corps, de ses émotions, de ses pensées , des autres et de la réalité.
Attitude 6 : Une concentration, établissement de l’être dans l’éveil (exemple : par la méditation, le yoga, la marche, etc.).
-
L’accès à la sagesse
Attitude 7 : Une vision juste ou une compréhension juste de la réalité des choses. Cette attitude fait référence aux « quatre nobles vérités » du bouddhisme qui incluent dans la compréhension : l’impermanence, la souffrance, la vacuité, l’absence de soi, la cause, l’origine, la production, la condition, la cessation, la paix, l’excellence, le renoncement, la voie, la connaissance, l’accomplissement et la délivrance.
Attitude 8 : Une pensée juste ou un discernement juste, sans avidité, ni haine, ni colère et sans ignorance.
Les poisons de notre existence
Maintenant que les huit attitudes sont connues, il nous faut dorénavant veiller à supprimer nos vieilles habitudes. Le Bouddhisme, considère trois grands poisons pour notre esprit et notre vie :
- L’avidité ou la soif
- La colère ou la répulsion
- L’ignorance ou l’indifférence
Certains ajoutent la jalousie et l’orgueil.
Le Bouddhisme enseigne que les causes de la souffrance humaine peuvent se trouver dans l’incapacité à voir correctement la réalité. Cette ignorance et les illusions qu’elle entraîne, conduisent à l’avidité et au désir de posséder davantage que les autres. C’est aussi la source de l’attachement et de la haine envers des personnes ou des choses.
la souffrance naît de nos désirs et de nos envies
La philosophie bouddhiste affirme qu’en se libérant de l’un et de l’autre : on parvient à mettre fin à nos souffrances.
L’éthique est fondamentale
L’éthique est au centre de bien des souffrances dans ce monde moderne. Il suffit d’entendre les paroles, de voir les actes ou de comprendre les pensées de certaines personnes, pour réaliser combien leurs conséquences sur notre quotidien et sur notre environnement sont importantes.
L’éthique est pourtant l’un des fondements de notre vie dans la relation à l’autre. L’éthique n’est pas une règle absolue, elle est avant tout un principe de comportement juste dans nos actions, dans nos paroles et nos pensées. Chacune d’entre elles ont des conséquences sur nous-mêmes comme sur nos proches et sur notre environnement.
Il n’y a pas à se tromper, chaque jour à chaque instant, il n’y a que deux sortes d’actions possibles : les actions favorables ou positives et les actions malsaines ou négatives.
Pour être dans une démarche/relation/comportement éthique, il faut parvenir à prendre conscience de l’état d’esprit dans lequel l’on se trouve. C’est à cet état d’esprit du moment que nous devons notre façon de réagir, parler ou penser. La démarche éthique demande de prendre pleinement conscience de notre état émotionnel et des conséquences de nos actions positives ou négatives, pour les autres comme pour nous-même.
Pour aller plus loin : le livre de Claire Petitmengin, le Chemin du Milieu, paru chez Dervy