Adieu fumette… bonjour la vie !
Nous y voilà. C’est, je l’espère, le dernier article dans lequel je vous parlerais de la fumette. Non pas que le sujet n’en vaille pas la peine, mais il y a tellement d’autres choses que je souhaite aborder… et à vrai dire, sans mauvais jeu de mot : la fumette commence à me saouler un peu. Maintenant qu’elle a quitté ma vie, voilà qu’elle s’accapare mon temps de rédaction depuis 3 jours. Ceci dit, voici peut-être la meilleure partie de cette trilogie d’articles consacrée mon sevrage cannabique.
Cet article étant le dernier d’une trilogie, je vous mets ici les liens directs pour consulter les deux premiers:
1 – « Comment ma vie s’est transformée depuis que j’ai arrêté la fumette »
2 – « Pourquoi j’ai arrêté la fumette et comment cela a impacté ma vie (suite)»
Adieu fumette… bonjour la vie !
Par où commencer ? Tellement de choses ont changé depuis quelques semaines dans ma vie. Soyons fous, commençons par le commencement.
Le bonheur retrouvé
C’est sans doute la toute première chose ressentie. La joie de vivre, le bonheur retrouvé. J’apprécie beaucoup cette nouvelle vie de sobriété. Je constate qu’une multitude de petites choses me donnent le sourire. J’ai l’impression d’avoir enlevé un filtre à bonheur qui m’empêchait de percevoir le beau, qui ne me permettait pas d’être sensible à tous ces petits instants magiques qui jalonnent une journée. La vie est plus belle. Le monde est moins gris. Les gens sont plus gentils aujourd’hui.
Je ne m’attendais pas à ça, mais alors pas du tout !
Force est de constater que tout ce temps passé en relation étroite avec la fumette m’a éloigné du vrai, pour m’enfermer dans la perception d’une vie morose, terne et insipide. Depuis un certain temps déjà, j’avais pris le parti d’arrêter de critiquer tout ce qui pouvait l’être. Aujourd’hui, c’est d’une telle évidence, tellement de belles choses méritent mon attention. C’est aussi une bonne nouvelle pour vous lecteurs. Les sujets que je vous proposerais dorénavant sur mieux vivre autrement seront différents, à l’image de la vie de celui qui les écrit sur son clavier.
Le retour des rêves
C’est l’une des choses que j’ai observé en premier. Je rêve de nouveau, ou plutôt : je me souviens de mes rêves, car je ne peux pas croire que la fumette stop net toute activité cérébrale nocturne. Je m’y attendais c’est vrai, puisqu’ayant déjà fait l’expérience du sevrage à plusieurs reprises. Ceci dit, cela n’en reste pas moins appréciable. Quand j’y pense maintenant, je me dis quel gâchis ! Je me suis privée durant si longtemps du souvenir de mes rêves. De nouveau, je peux voir ces images, ces histoires abracadabrantes produites par mon inconscient. Je peux à présent interpréter, ou tout du moins tenter d’interpréter mes rêves.
Ce n’est pas rien, avec ces rêves retrouvés, je suis de nouveau en relation intime avec moi-même. Le personnage que je suis m’apparaît de façon plus globale. C’est un peu une partie de moi qui renaît. Je me sens plus entier.
Mille et une choses
Je n’arrête plus. On ne m’arrête plus. J’ai redoublé d’activité… encore une bonne nouvelle pour vous lecteurs ;). Mais il n’y a pas que ce blog dans ma vie. En fait, du matin au soir je suis au charbon.
Tout y passe : les petites réparations qui attendaient depuis des lustres, le garage qui débordait de vieilleries, le jardin que le printemps fait exploser… bref, si ça continue, je vais être vite à cours d’activité ! Il faudra probablement que j’en demande au voisin 🙂
C’est un fait, même si je m’en défendais auparavant, la fumette ça n’aide pas à retrousser ses manches. Quand on arrête de fumer, on reprend une activité normale. Je me suis surpris à me demander (un peu honteux) : « merde alors t’es aussi courageux que ça? « . Oui un peu honteux, car conscient aujourd’hui des manquements à mes obligations jusqu’alors.
Le cerveau en ébullition
J’aurais pu commencer cette liste par ce point, tellement il est prépondérant. J’ai les méninges qui chauffent. J’ai les idées qui fusent de toutes parts. Plus un sujet délicat ne reste sans réponse. Plus un problème ne trouve sa solution. J’ai, depuis des mois, des projets parallèles à mon activité de blogueur en préparation, qui étaient disons… au point mort.
En quelques jours, ces idées qui n’étaient encore que des projets, sont entrées dans la réalité. Ça avance même à grands pas. Et pour ne rien gâcher, je fais en ce moment les bonnes rencontres, celles qui m’apportent la pierre qu’il faut pour bâtir les fondations. D’ailleurs je ne pense pas qu’il y ait de hasards, si je fais ces rencontres, c’est que les conditions propices sont réunies pour qu’elles se fassent. Ce qui m’amène à vous parler du point suivant…
Les gens sont plus comme avant !
Oui bien sûr c’est une blague, une tournure d’esprit. Je devrais plutôt dire que je perçois les autres différemment. Probablement, très certainement même, que les autres me perçoivent différemment également. Comment pourrait-il en être autrement ? Arrivé à ce stade de la lecture de ce texte, je pense que vous n’avez aucun mal à le croire.
Je me suis aperçu que ma capacité d’écoute s’est améliorée. J’entends davantage le discourt des personnes que je rencontre. Je perçois mieux les idées qu’ils cherchent à me transmettre. Je les comprends mieux tous simplement. Et j’aime ça ! Les gens sont bien plus intéressants depuis que j’ai arrêté la fumette.
C’est un fait, je trouve plus d’intérêt à écouter les autres, j’accumule la richesse des savoirs qu’ils me transmettent. Alors qu’avant, je vivais l’inverse. C’est-à-dire que j’attachais plus d’importance à faire passer mes idées, à tenter de convaincre mon interlocuteur, plutôt que de tenter de le comprendre. J’ai véritablement ce sentiment nouveau, de m’enrichir, de m’imprégner de lui, d’elle et de tous les autres qu’il me reste à découvrir.
Mes acouphènes ont diminué de moitié
Alors là pour une surprise, s’en est une et une bonne ! Auparavant, sur une échelle de 1 à 10, je dirais que mon sifflement à droite se situait en permanence à 6 – 7 avec des piques jusqu’à 8. Maintenant je situe le volume à 5 voir même peu plus bas par moment. Pour l’oreille gauche, j’étais à 3 ou 4 et maintenant je ne l’entends quasiment plus !
Je pense que cela peut être lié au fait que la fumette augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle. Avec l’arrêt de la fumette : moins de tension et donc moins d’acouphène (c’est comme ça que je ressens les choses, mais je suis pas médecin, donc ne prenez pas cette affirmation pour argent comptant).
Fin de mon témoignage. Un, deux, puis trois articles auront été nécessaires pour me permettre de structurer ma pensée et lui faire passer le cap de la rédaction, afin de vous livrer quelques chose de relativement complet. J’ai zappé quelques détails, pour ne pas être trop long. Mais je n’ai rien oublié d’important. Je n’ai rien caché de ce que j’ai pu vivre, ressentir ou regretter. Je n’aborderais plus ce sujet à l’avenir. Ça c’est fait. Passons maintenant aux choses sérieuses, aux choses qui en valent la peine. Y a la vie qui m’attend…
N’hésitez pas à faire connaître ce témoignage, je pense qu’il peut être utile pour beaucoup de personnes, jeunes et moins jeunes, fumeurs comme non fumeurs. Partagez ce message d’espoir sur les réseaux sociaux :
je n’ai pas encore lu vos 2 premiers articles, mais ayant le même type d’expérience personnelle, je ne peux que confirmer en grande partie. La fumette à petite dose de manière occasionnelle dans un contexte bien précis, pourquoi pas si c’est dans un cadre positif et vraiment ponctuel. Mais la fumette comme recherche de solution à des soucis internes devant une consommation quotidienne voire structurelle pour la personnalité, ça n’apporte rien, ça bride les potentiels quels-qu’ils soient plus qu’autre chose. Le bonheur, c’est une décision que l’on prend, ça vient de l’intérieur et ça se projette à l’extérieur, ne croyez-pas que ça vous sauvera sur le plan psychologique… Après pour certaines pathologies, c’est un autre débat…
Oui articles bien intéressant! Pour les pathologies c’est le cannabidiol qui est positif, donc la partie appaisante et ça maintenant c EsT legal.. on le trouve en huile. On peut éviter la partie psychotrope, le THC et votre AU seranegative!!
Merci pour votre partage, vraiment intéressant.. Et c’est noble d’avoir fait une telle introspection. Pour vous mais aussi pour tous les lecteurs qui, comme moi, seront guidés vers votre article…
Merci belle continuation à vous et vive la Vie !
J’ai été touchée par ton témoignage, touchant et drôle à la fois, je m’y retrouve pour des raisons différentes, d’autres addictions je dirais dont le côté psychologique est un univers sans fin… cela dit, une question me turlupine, si tu veux bien y répondre, entre ton arrêt de la fumette et ton article, combien de temps s’est écoulé ? Bonne suite à toi!
Oui, je veux bien, j’ai écris ce texte environs 7 à 8 semaines après le début du sevrage.
Bien qu’intéressant je trouve cet article faussé dès le départ, parce qu’on ne sait pas de quel consommateur il s’agit et que je pense qu’on ne peut pas généraliser. Ça dépend bcp des cas. Si on parle d’un consommateur à haute dose, qui fume toute la journée, qui est stone en permanence et qui ne fait rien d’autre, c’est sûr que lever le pied ou arrêter peut avoir du bon. Mais si c’est une consommation contrôlée et modérée, je ne vois pas le problème et je dirais même que le sevrage peut être pire que la fumette elle-même. En tous cas, moi j’ai fait le test, j’ai arrêté totalement pendant un an et demi, et honnêtement à part une certaine satisfaction personnelle parce que je me suis prouvé que j’avais bcp de volonté, je n’y ai pas trouvé grand-chose d’autre. Mon niveau de créativité a baissé radicalement, je me suis mis à m’ennuyer comme un rat mort, et je ne trouvais plus aucun goût à rien. J’ai donc décidé de reprendre et je me porte tout aussi bien ainsi, la seule chose c’est que je ne dépasse pas certaines limites (je fume seulement le soir) et que je m’assure de ne pas tomber dedans jusqu’à me perdre. À partir de cette expérience je ne peux vraiment pas cautionner votre article et je dis que ça dépend vraiment des cas.