« C’est qui le patron? » : la marque de lait équitable créée par des consommateurs

Depuis le 17 octobre, une marque créée par des consommateurs est présente dans les rayons. Une fois n’est pas coutume, cette première mondiale est une innovation française. Depuis l’origine du projet, jusqu’au produit fini, c’est la première fois que des consommateurs maîtrisent tout le processus de production. Ainsi le lait « C’est qui le patron? » répond à un cahier des charges qui reflète précisément les exigences des consommateurs.

« C’est qui le patron? » : la marque de lait équitable créée par des consommateurs

Un lait équitable est né

Du lait, oui mais pas n’importe quel lait. Une brique de lait « C’est qui le patron? » contient plus que les autres. Il y a de l’espoir dans cette brique. Il y a aussi du lait… de vache française uniquement, mise en pâture s’il vous plait, et payé au juste prix à son producteur. C’est ainsi que veulent consommer leur lait, les citoyens interrogés. Ils sont 7000 à avoir répondu au questionnaire mis en ligne par Nicolas Chabanne, celui des Gueules Cassées… vous savez :  les fruits et légumes moches, tâchés ou non-calibrés « sauvés » du gaspillage.

Ce concept parti né dans l’hexagone est maintenant repris aux quatre coins de la planète, rappelez-vous:


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Les citoyens que nous rencontrions se disaient prêts à aller plus loin et même à créer une marque entièrement gérée par les consommateurs. Nous nous sommes penchés sur la question et nous avons conclu qu’il n’était pas très compliqué d’élaborer un cahier des charges.

Alors Nicolas Chabanne prend les devants, pour définir ce projet de manière collective, il met un questionnaire en ligne le 13 août dernier. Le résultat est sans appel :

  • 96 % des gens veulent un lait produit en France
  • 96 % veulent que les vaches soient mise en pâture
  • 93 % se prononcent en faveur d’une rémunération juste du producteur

Ces 9 centimes qui changent tout

Ce lait équitable, les consommateurs affirment être disposés à le payer un peu plus cher. La brique d’un litre de lait « C’est qui le patron? » est vendue 0,99 euro alors que le prix moyen constaté est de 0,90 euro. Un surcoût de quelques centimes consenti pour un produit de qualité qui n’a rien à cacher.

Ces 9 centimes ne représentent pas grand chose pour la plupart des consommateurs, mais ils changent tout pour le producteur qui voit ses revenus quasiment doubler! Ainsi 390 euro sont rétribués au producteur pour 1000 litres, contre 200 euros à l’heure actuelle.

Ce sont pas moins de 50 agriculteurs de la Bresse (Ain) rassemblés en coopérative qui le produisent. Eux qui étaient au bord de la faillite retrouvent désormais l’espoir. D’autant plus que leur lait sera commercialisé dans toutes les enseignes du groupe Carrefour, soit 5 300 magasins. Nicolas Chabanne, fort de l’expérience des « Gueules Cassées » assure que:

La meilleure façon de vendre massivement du lait est de passer par la grande distribution. Et Carrefour est seulement le premier distributeur à nous accueillir, il y en aura d’autres !

La vente directe à le vent en poupe

On constate de nos jours une réelle volonté des consommateurs de s’impliquer davantage dans leur manière de consommer, comme le prouve la montée en puissance de la vente directe. Que ce soit à la ferme, dans un marché de producteurs, via une association ou un site Internet, ces ventes directes représentent désormais 8% du marché des produits alimentaires, selon le Conseil économique, social et environnemental (Cese).


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Avenir et perspectives de développement de « C’est qui le patron ? »

Souhaitons longue vie au lait longue conservation « C’est qui le patron? ». Car avec ce nouveau type de produit, pensé et conçu selon leurs exigences précises, les consommateurs défendent les emplois français, agissent pour la planète et pour leur santé.

Pour son développement, ce lait équitable dispose des nouvelles armes indispensables de nos jours pour parvenir au succès. Grâce aux outils numériques, les ventes privées de produits alimentaires sur Internet ne cessent de progresser.

Pour lui donner toutes ses chances, les Gueules cassées sont également en phase de troquer leur statut associatif contre celui d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), car Nicolas Chabanne voit loin:

[ce nouveau statut] permettra à tous ceux qui le souhaitent – producteurs et consommateurs – de devenir actionnaires, pour une somme symbolique. Plus qu’une marque, nous voulons vraiment devenir une entreprise des consommateurs.

On réfléchit d’ores et déjà au jus de fruit « C’est qui le patron? » ou à la pizza du même nom. Et pourquoi pas exporter le concept à l’étranger? Comme l’on si bien fait nos « Gueules Cassées »? De nombreuses voix se sont déjà manifestées en se sens, preuve s’il en est besoin que cette envie de se réapproprier les choses n’est pas propre aux consommateurs français.

Chacun peut participer pour établir le cahier des charges du jus de pommes et de la pizza « C’est qui la patron? » en répondant au questionnaire sur lamarqueduconsommateur.com

D’après un article paru sur 20minutes.fr

Le monde de demain nous appartient… pour peu qu’on se l’approprie. Faites connaitre ce lait équitable français à vos amis:

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