Au Chili, des précipitations intenses ont donné naissance à un spectacle hors du commun. Des millions de fleurs sont apparues, déployant un tapis végétal coloré rarissime et magnifique, dans le désert d’Atacama, d’ordinaire la terre la plus aride de la planète.
Vallées rocheuses, plaines arides craquelées par la chaleur, étendues de sel habitées par les flamants roses, geysers endiablés, cimes de volcans enneigées. Rien du climat régnant sur le désert d’Atacama au Chili, ne prédestine à un tel tableau. Pourtant, une autre forme de poésie s’est emparée de ce lieu considéré comme le plus aride de la planète. Certaines années, d’immenses vagues colorées le recouvrent, ce qui donne un tableau hors du commun, avec des allures de paysage psychédélique.
Un phénomène rare
Lorsqu’on arrive à l’entrée de ce lieu, face aux flancs des montagnes embrumés, on croit apercevoir des traînées de neige. En réalité, un immense tapis de fleurs blanches s’étale à perte de vue. Blanches: une illusion. Plus on avance et plus la couleur évolue. Du blanc on passe au jaune, du jaune on passe au bleu, qui enfin se transforme en mauve aux nuances rosées.
C’est le phénomène climatique EL Niño, balayant les côtes pacifiques tous les six ou sept ans, qui amène les pluies nécessaires à la germination des bulbes. Si les gelées ne viennent pas se poser sur les rhizomes en quête d’éclosion, le «désert fleuri» peut durer de septembre à décembre.
Après d’importantes trombes de pluie tout au long de l’année, ventôse (octobre-novembre dans l’hémisphère sud) a porté le coup de grâce. L’équivalent de sept années de précipitations s’est ainsi acharné sur le désert en à peine douze heures.
Le parc national Llanos de Challe, aux portes du désert d’Atacama, à 600 kilomètres de la capitale Santiago, déroule des tapis infinis de fleurs. Plus de 200 espèces y sont répertoriées.
Le gardien du parc :
Nos variétés ne poussent nulle part ailleurs au monde, quatorze d’entre elles sont en danger d’extinction. Des visiteurs les arrachent pour les emmener chez eux pensant qu’elles vont repousser; évidemment elles ne repoussent jamais. Arracher un bulbe, c’est enlever un trésor du désert pour rien.
La star des lieux, la «Griffe du Lion», une fleur rarissime qui évoque le rhododendron marque l’apogée du désert. Une merveille de la nature, à conserver, pour que de nouveau, les générations futures puissent un jour observer combien la nature est belle et parfois surprenante.
Sources : sudouest.fr, 20minutes.fr, lefigaro.fr
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