Déchéance de nationalité : la France l’adopte quand la Suède la rejette
Le jour même où la France adopte la déchéance de nationalité pour les coupables de crimes terroristes, la Suède rejette une proposition de loi similaire. Les choix de société d’un pays de la communauté européenne à l’autre ne se ressemblent pas. L’histoire retiendra qu’en France, c’est un gouvernement socialiste qui à institutionnalisé la déchéance de nationalité…
Déchéance de nationalité : la France l’adopte quand la Suède la rejette
Le parlement suédois a repoussé ce mercredi une proposition de l’extrême droite pour déchoir de sa nationalité suédoise toute personne condamnée pour un délit ou crime en lien avec le terrorisme. Le même jour, le gouvernement français a voté l’inscription de la déchéance de nationalité française dans sa constitution.
La situation est-elle si différente d’un pays de la communauté européenne à un autre? On peut se poser la question de savoir pourquoi deux pays proches peuvent traiter une question identique de façon radicalement opposée?
Suède : une écrasante majorité contre la déchéance de nationalité
La proposition des Démocrates de Suède était un amendement à un projet de loi antiterroriste du gouvernement de gauche. Le parti de la droite extrême en Suède souhaitait introduire «la possibilité de retirer la nationalité suédoise à une personne condamnée pour un délit en lien avec le terrorisme (…) même si cela la rend apatride».
Seuls les 45 députés de ce parti ont voté pour. Les autres parlementaires ont voté contre (236) ou se sont abstenus, comme les 16 députés du Parti de gauche. Le débat n’avait d’ailleurs pas passionné les Suédois. Dans ce pays, on ne perd sa nationalité que si on a fait de fausses déclarations ou si l’on use de corruption envers un fonctionnaire pour être naturalisé.
Le vote suédois est intervenu le même jour que celui en France de l’Assemblée nationale.
France : une courte majorité permet de modifier la constitution
Cette révision constitutionnelle initiée par le président François Hollande après les attentats du 13 novembre est entérinée par un vote sur le fil. L’article 2 du projet de loi inscrivant la déchéance de nationalité dans la Constitution n’a été voté, ce mardi 9 février, qu’avec 14 petites voix d’avance, 162 votes pour et 148 contre (22 abstentions). Le pouvoir en place se félicite de cette « grande victoire contre le terrorisme ».
La déchéance de nationalité a provoqué depuis les attentats de novembre à Paris un débat passionné en France. C’est une démarche qui touche à un principe fondateur de nos valeurs républicaines, une question qui divise l’opinion. La courte majorité obtenue au parlement en atteste. Mais aussi courte soit-elle, cette majorité de 16 voix vient trancher la question et entériner le principe de destitution de nationalité dans la constitution.
Dans les faits, combien de déchus verrons-nous sanctionner? Combien en faudrait-il pour que la situation du terrorisme s’inverse? Une mesure qui fait grand bruit donc, pour peu d’effets escomptés… Vous appelez ça comment? Un coup d’épée dans l’eau, est une expression appropriée. Force est de constater que cette mesure -constitutionnalisée, quand même!- vient servir d’autres intérêt que ceux de la sécurité intérieur du pays. Comme toujours, l’intérêt politico-politicien l’emporte. Il serait pourtant souhaitable de savoir garder raison sur ces questions aussi graves.
Le navire PS prend l’eau : le gouvernement vire à droite toute
Car nul besoin d’être devin pour comprendre que le partie socialiste est en train de sombrer. Ce n’est certes pas cette mesure de déchéances inefficace, qui pourra lui sauver la mise. On ne peut pas mener une politique de droite quand on est un gouvernement de gauche, en toute impunité. La chose va finir par ce voir et finalement les citoyens qui votaient à gauche risquent de voter de plus en plus à droite, voir à droite de la droite.
Oups… cela s’est déjà produit c’est vrai.
Source : liberation.fr
Vous pensez vous aussi que notre gouvernement socialiste est hors sujet, ne répondant pas aux aspirations de son électorat ? Partagez cet article:
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