Les parents reproduisent souvent ce qu’ils ont vécu dans leur enfance. Nous développons alors sans nous en apercevoir, des automatismes pas toujours bénéfiques pour nos enfants. Il en va ainsi, notamment pour le langage, les expressions ou les mots employés pour nous adresser aux enfants. On ne soupçonne cependant pas l’impact qu’ont les mots provenant de la bouche d’un parent aimé. Pour en prendre conscience il est bon de s’arrêter pour questionner notre vocabulaire, contrôler nos réactions afin d’éviter de créer des dégâts pouvant se révéler irréversibles.
Education bienveillante : choisir les mots justes pour s’adresser aux enfants
Loin de nous, l’envie d’être blessant, et pourtant… Dans l’instant, emporté par la situation : la phrase est lâchée. Combien d’entre nous se surprennent à utiliser des expressions qui n’ont finalement pas beaucoup de sens, ou dont l’impact éducatif s’avère négatif quand on y regarde de plus prêt ?
Ne pleure pas
Utilisez donc le contact physique en le serrant contre votre cœur pour l’apaiser et aidez-le à gérer ses émotions. S’il est en âge de le faire, encouragez-le à poser des mots sur ce qu’il ressent. Cela atténue l’effet de son « petit malheur » et permet de renforcer la relation parent/enfant.
On a raté le bus par ta faute
La culpabilité n’est certainement pas la meilleure solution pour faire comprendre quelque chose à son enfant. Honnêtement, ce retard est probablement la conséquence d’un enchaînement de choses et d’un manque d’anticipation de notre part avant tout. Inutile alors de culpabiliser son enfant. S’organiser différemment suffit à contrer cette situation. Le mot juste serait de le féliciter, à chaque fois que vous étiez à l’heure pour prendre ce bus.
Valoriser le positif est bien plus productif. Combien de fois n’avez-vous pas raté le bus, finalement : bien plus de fois que vous ne l’avez manqué. Cependant, nous avons tendance à ne réagir qu’aux situations qui nous incommodent. Loin de nous l’envie d’être blessant, et pourtant… alors respirons un grand coup, et exprimons nous avec le coeur plutôt qu’avec notre mental.
Calme-toi, arrête de bouger
De toute façon, leur demander de se calmer est souvent improductif et n’a pour conséquence que celle de nous énerver davantage.
Tu es comme ton père
Un enfant travaille à devenir lui-même et veut être reconnu comme tel. Il n’est ni comme vous, ni comme sa sœur, ni comme son père. Respectez son identité et ses choix. Ne lui posez pas cette étiquette à laquelle il risque de s’assimiler. Laissez-le libre de devenir un être particulier, libre d’exprimer son potentiel et ses différences, en dehors de toute considération de ressemblance avec un autre.
Ton copain arrive à faire ses lacets lui
Tant mieux pour le copain. Mais, d’une part, ce copain n’est pas votre enfant, à priori, l’intérêt que vous pouvez porter au fait qu’il soit « capable » de faire certaines choses ou pas devrait déjà vous poser question. Car sachez que la question risque de se poser pour votre enfant. Il peut finir par ne pas comprendre pourquoi votre attention se porte ainsi sur les autres.
Valorisez ses efforts plutôt et montrez-lui les bonnes méthodes jusqu’à ce qu’il se les approprie. Ne comparez pas.
Quand un danger immédiat se présente: un » NON » est souvent lancé en réaction.
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