Quand on retrouve un rythme plus naturel, la vie nous offre alors chaque jour, la possibilité de prendre conscience de qualités humaines souvent ignorées. Depuis toujours, c’est par sa conscience que l’être humain aime se distinguer des autres espèces. Toutefois, emporté par le flot d’activités du quotidien, quelle place laissons-nous à notre conscience ?
Changement de rythme : je reprends mon destin en main
Tout démarre en effet comme ça : par une première expérience enrichissante. Ceux et celles qui ont pratiqué un rythme plus lent (voir notre article « En 2017 : je ralentis »), ont pu identifier leur capacité à vivre plus sereinement. Avec la pratique, nous avons découvert contre toute attente que ce rythme de vie nous fait également gagner en efficacité.
Cette cadence plus équilibrée et sensée, invite généralement les plus curieux d’entre nous à vouloir franchir un nouveau pas : celui de l’immobilité. Que peut donc nous dévoiler cet état ?
Le premier pas vers un niveau de conscience plus élevé
En effet, ralentir vous a permis de faire ni plus ni moins, qu’un premier pas vers un état plus élevé de conscience. Vous vous êtes tout simplement reconnecté avec l’ensemble de vos sens. Votre acuité visuelle, auditive, tactile, olfactive, et gustative vient de monter d’un cran. Vous êtes parvenus à mieux appréhender la qualité de l’instant, comme en sont capables instinctivement tous les êtres vivants.
Mieux encore, par ce rythme lent, qui est celui de la Nature et du Vivant, votre conscience a commencé à reprendre le dessus sur vos pensées durant ce bref moment. Avec le temps, vous devenez enfin capable de mieux voir ces pensées qui émergent et qui vous parlent. Vous constatez aussi combien elles sont à même de vous influencer, contre votre gré.
Méditer : une pratique du fond des âges de l’Humanité
Vous venez en fait de mieux cerner cet état que l’Homme qualifie de « méditatif ». Si vous ne saviez pas trop de quoi il s’agissait jusqu’à présent, vous le savez maintenant, car vous l’avez vécu personnellement. Faire un pas ou un geste volontairement ralenti permet de bien saisir ce qu’est : méditer. Il n’y a pas d’approche plus aisée. Mais la question qui demeure est :
Pourquoi l’humain en serait-il venu à méditer ?
Vous êtes-vous déjà posé la question ? Peut-être parce qu’il s’est aperçu de sa tendance à être dominé par son esprit. Probablement aura-t-il constaté que cette situation était à l’origine de nombreux maux dans la société. Il lui aura alors paru évident que (re)développer sa conscience était le meilleur moyen de reprendre la main sur son quotidien et, par extension, sur son destin. Cela dit, ce qui est certain, c’est que ce n’est pas pour rien que, derrière ces mots que sont « méditer » et « méditation », se cachent des enseignements vieux de plus de 2500 ans.
Reprendre son destin en main
En effet, nous ne pouvons nier qu’au fil des millénaires, nous avons privilégié le développement de notre esprit et de ses facultés intellectuelles. Cette ultra-sollicitation de notre don de penser – certes merveilleux – est venue par conséquent occuper tout l’espace normalement réservé à notre conscience. C’est pourtant depuis cette conscience que tout être vivant est censé agir.
Pour l’humain en particulier, c’est bien depuis cet espace (toujours à ce jour incompris par la science) qu’émergent d’innombrables pensées. Ce sont ces dernières qui dirigent ensuite nos émotions, nos paroles et nos actions. Que pouvait-il donc arriver à l’humanité en s’éloignant de cet état primordial qui lui était donné ? La réponse se trouve dans les actualités de nos journaux papiers ou télévisés, mais aussi à travers chacun de nos actes au quotidien.
Il devient donc tout aussi primordial, pour qui souhaite transformer sa réalité et avancer vers une tout autre destinée, de rendre toute sa place à ce don porté par l’humanité : la conscience. Il n’y a pas de meilleure approche pour y parvenir que de ralentir dans un premier temps, puis de s’immobiliser totalement.
Retrouver un rythme plus naturel
Lorsque l’on entend « méditation », nous avons le réflexe d’imaginer des personnes assises dans une posture bien précise. Nous pouvons même avoir tendance à associer cette pratique à une certaine religion. Il s’agit pourtant tout simplement de revenir vers un rythme aligné avec celui de la majorité des êtres vivants sur cette planète.
C’est par ce retour vers une vie en phase avec notre santé physique et psychique, que nous pouvons disposer ensuite de bien meilleures capacités de conscience. Nous entrons alors dans une nouvelle dimension bien plus naturelle qui nous permet de mieux ressentir et comprendre nos pensées, nos actions, et donc nos pulsions et nos comportements. Nous agissons alors ensuite progressivement dans une nouvelle direction plus sereine où tout s’accomplit bien plus efficacement, sur tous les plans.
Photo : Christopher Anton, Flickr
Immobilité dans l’instant présent
Ralentir rend plus conscient, nous le savons maintenant. L’étape suivante qu’est l’immobilité, quant à elle, intensifie ce procédé. En effet, dans cet état immobile, il ne reste généralement plus qu’une entité qui reste agitée : l’esprit et ses pensées.
Franchissez ce nouveau pas. Si vous ne l’avez pas déjà fait : autorisez-vous un moment d’immobilité. Essayez de vous asseoir ainsi en silence, immobile, yeux ouverts ou fermés. Apprenez à observer les pensées s’animer alors que le reste de votre corps est pourtant apaisé. Constatez à quel point elles peuvent vous dominer. Ne se dirigent-elles pas sans répit vers le passé, le futur, sans jamais vous permettre de vivre l’instant présent ? Ce dernier est pourtant le seul état qui existe fondamentalement.
C’est depuis cet état présent que nous créons ce passé qui peut nous agiter ou ce futur qui peut nous accaparer.
Par la pratique, vous ne pourrez qu’améliorer votre présence et calmer ainsi le flux incessant des pensées plus ou moins souhaitées, qui peuvent influencer vos actes journaliers. Comme pour l’action de ralentir, cela ne demande qu’une chose : le décider.
L’influence de la pensée conditionnée
Surtout, ne vous découragez pas, cette agitation intérieure est utile et même nécessaire. Vous aurez tendance à croire qu’il est impossible d’y remédier, c’est naturel. Peut-être serez-vous tenté de penser que vous avez bien mieux à faire… que de ne rien faire. Demandez-vous cependant d’où vous vient cette affirmation.
Vous constaterez certainement qu’il s’agit d’une pensée ou d’une réaction conditionnée par le rythme qui nous a été inculqué depuis que nous sommes nés. Lorsque ces pensées agitées se manifestent, observez-les donc simplement, comme détaché. Pour vous détendre plus facilement, aidez-vous de votre meilleure alliée : votre respiration.
La respiration : votre meilleure alliée
Chaque pensée subversive offre en effet une possibilité de devenir plus conscient. Lorsque vous observez qu’une pensée est parvenue à vous détourner de votre attention plus au moins longtemps, riez-en, car il n’y a rien de grave à cela. Petit à petit, vous constatez que nous ne sommes pas aussi maîtres de nos choix, même si l’Humain aime affirmer le contraire.
Le pouvoir de la conscience
Rappelons-nous qu’au cours de notre scolarité, nous avons développé cette faculté de penser et d’analyser à tout-va. Insidieusement, nous en sommes donc venus à nous identifier totalement à nos pensées. Nous croyons qu’elles incarnent ce « nous », ce « moi », puisqu’elles emploient le même langage que celui que nous avons appris à formuler oralement.
Avec un exercice quotidien inscrit dans la durée, l’immobilité aide à prendre conscience que l’esprit humain correspond avant tout à ce lieu vaste et silencieux, d’où naissent les pensées. La conscience est bel et bien l’état primordial propre à tous les êtres vivants. Il vous appartient maintenant de la restaurer, par cette simple pause quotidienne que vous vous accordez.
Vous ne soupçonnez pas encore l’étendue de son pouvoir dans l’accomplissement de tout ce que vous entreprenez chaque jour, et à chaque instant. C’est pourtant depuis cet état optimal que vous serez en mesure de radicalement transformer votre environnement. Par la même occasion, vous contribuerez positivement à tout ce qui est nécessaire à votre famille, à vos proches, … ainsi qu’à l’humanité.
Un texte inspiré du livre
Espèces d’abrutis, ou le réveil de l’humanité
de Cédric Atman Charles
Vivre à un rythme plus naturel, savoir observer ses pensées, retrouver le pouvoir de la conscience pour (re)prendre véritablement son destin en main : voilà tout l’enjeu développé dans ce livre. Faites-le découvrir à vos amis :