Enfants autistes : la relation avec un chien d’éveil transforme leur vie
L’autisme apporte son lot de difficultés : pour la communication et les interactions sociales, des activités et des centres centres d’intérêt restreints, ainsi que des comportements stéréotypés répétitifs. Cela peut mettre en situation d’échec parents et professionnels qui ne parviennent pas à aider l’enfant comme ils le souhaitent. Une solution d’avenir existe, avec la présence d’un chien d’éveil près de l’enfant malade, des résultats remarquables se produisent.
Enfants autistes : la relation avec un chien d’éveil transforme leur vie
Permettre à un enfant autiste d’entrer, puis de développer une relation avec un chien d’éveil adapté, est une expérience magnifique. Les effets observés sont souvent au-delà des espérances. Cet animal va permettre à l’enfant de se développer et va atténuer la répétition et l’ampleur des symptômes.
Différentes expériences existent à travers le monde (liens en fin d’article). En France, l’association Handi’chiens à Alençon permet à des familles d’adopter un chien d’éveil pour leur enfant autiste. Des animaux spécialement entraînés, dont toute la famille est invitée à faire connaissance durant une semaine, avant l’adoption.
Des effets bénéfiques à bien des niveaux
On connaît les chiens d’assistance, qui aident les personnes en situation de handicap dans leurs tâches quotidiennes. Les chiens d’éveil apportent une aide différente, ce qu’explique Sophie Lasne, responsable des chiens d’éveil au centre d’Alençon:
« En accompagnant les gens souffrant d’un trouble psychique, ils favorisent le développement du langage et de la motricité, ainsi qu’une meilleure canalisation de l’énergie.»
Ce chien d’éveil qui apporte tant à l’enfant, n’en reste pas moins un animal dont il faut s’occuper au quotidien. C’est toute la famille qui est concernée.
Chacune des familles qui passe ce stage d’une semaine à Alançon compte un enfant souffrant d’un trouble du spectre autistique. À chaque famille, son référent, qui doit pouvoir assumer de manière autonome la prise en charge de l’animal.
Une semaine n’est donc pas de trop pour se familiariser avec les bêtes, et permet souvent « de belles rencontres entre des personnes qui ont les mêmes difficultés ». A peine les chiens sont-ils attribués aux familles, que les résultats sont bluffant. Sophie Lasne se réjouit de ce qu’elle peut observer :
Des enfants que les animaux angoissaient font une totale confiance à leur compagnon, les plus taciturnes se mettent soudainement à parler… on parle souvent de la magie du chien, et ce n’est pas pour rien.
Après deux ans d’attente, venu de Paris avec sa femme Shirley et ses trois enfants, Jacques s’avoue conquis :
« Mon fils, Tsione, a été diagnostiqué à 3 ans. J’espérais lui offrir un chien, parce qu’il adore ça, et c’est en cherchant l’animal le plus adapté que je suis tombé sur l’association (…) c’est un vrai projet familial. En tant que parents d’un garçon autiste, on doit parfois partager notre temps de manière inéquitable entre nos enfants. L’arrivée d’Iroise [le golden retriever qui leur a été confié, NDLR] devrait aider chacun à retrouver sa place.»
Quand Jacques a mentionné sa démarche à des spécialistes de l’autisme, beaucoup ont été séduits. D’autres ont parlé d’une « perte de temps ». Lui ne regrette absolument pas son choix:
Il m’a suffi de voir à quel point Tsione était calme, couché à côté du chien. C’est quelque chose que l’on ne pouvait pas imaginer avant.
Sources : ouest-france.fr
D’autres expériences similaires : la fondation Mira au Québec ou encore l’association Farah-Dogs en Suisse
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