L’agriculture biologique prend de l’ampleur en France. Cette alternative au système de production conventionnel est tirée vers le haut par la demande des consommateurs, comme par l’offre grandissante que représente la manne d’agriculteurs convertis. Au regard de l’évolution actuelle, il semble bien que rien ne pourra plus arrêter le phénomène.
Le bio se développe inexorablement en France
La nouvelle est appréciable. Le bio se développe inexorablement. Pour preuve, ces chiffres qui proviennent de l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique :
- Augmentation du nombre de fermes bio : Au cours des 6 premiers mois de l’année 2015, le nombre de fermes bio a augmenté de 8% par rapport à 2014.
- Augmentation des surfaces cultivées en bio : D’ici la fin 2015, les surfaces agricoles cultivées en bio vont atteindre les 1,25 million d’hectares cultivés, soit une progression de 10% sur l’année. Au total 4,6% du territoire agricole français serait ainsi cultivé en bio, contre 2% fin 2007.
Les surfaces cultivées en bio ont plus que doublé en 7 ans !
- Augmentation du nombre de professionnels engagés dans le bio : +6% au total au 1er semestre 2015 par rapport aux chiffres arrêtés au 31 décembre 2014.
- Augmentation des ventes bio dans tous les circuits de distribution : D’ici la fin de l’année 2015, le marché bio devrait avoir gagner 500 millions d’euros, soit environ +10%, pour atteindre 5,5 milliards d’euros.
La France tient la 3éme position dans l’Union européenne, notre pays réunit 10% des surfaces bio cultivées dans l’Union européenne. Conséquence appréciable : pas moins de 76% des produits bio consommés en France proviennent de l’hexagone.
Il faut le dire, tous les marqueurs du marché du bio sont au vert, c’est notamment le cas de la demande des consommateurs :
- Hausse de la demande : une progression du marché bio qui se confirme, on entrevoit +10% en 2015 par rapport à 2014.
D’autre part, on doit s’attendre à ce que le bio se développe également à l’avenir dans la restauration puisque 78% de Français se disent intéressés par le bio au restaurant.
Le bio contribue à lutter contre le réchauffement climatique
À quelques semaines de la COP 21, la montée en puissance de l’agriculture bio est une très bonne nouvelle pour le climat. Basée sur la non‐utilisation de produits chimiques de synthèse, le recyclage des matières organiques et la rotation de cultures diversifiées, cette alternative contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique.
Une offre française qui poursuit sa croissance
Le phénomène semble s’accélérer au vu des déboires cumulés de l’agriculture conventionnelle. La baisse du prix d’achat du lait et de la viande semble pousser de plus en plus d’agriculteurs et d’éleveurs vers une production biologique mieux valorisée.
Ainsi, il y a actuellement 200.000 hectares en cours de conversion, soit 40 % de plus qu’en 2014. Il faut en effet trois ans pour qu’un hectare conventionnel obtienne la certification bio, le temps que la terre élimine les pesticides.
Le sud de la rance est particulièrement engagé dans la filière bio, puisque les régions Midi‐Pyrénées et Rhône‐Alpes dépassent désormais 3 000 producteurs chacune, suivies par les régions Languedoc‐Roussillon, Provence‐ Alpes‐Côte d’Azur et Aquitaine.
Se convertir au bio pour survivre
Au 30 juin 2015, la France comptait 41 767 opérateurs bio, alors qu’ils n’étaient que 18 380 en 2007. Un nombre qui a plus que doublé ! Si l’on ajoute les 2 000 emplois directs correspondant aux actions de contrôles, de conseils, de recherche et formation, de développement et de services administratifs :
le Bio représente un total de 100 000 emplois directs en France
Les quelque 30.000 producteurs qui ont fait le grand saut ne le regrettent pas. Citons l’exemple du lait, que les producteurs Bio vendent à 40 centimes le litre contre 30 pour le lait non Bio. Un tarif qui permet aux producteurs Bio de vivre correctement de leur métier, le tout sans utilisation de produits chimiques dangereux et coûteux.
Nul doute que d’autres éleveurs et agriculteurs suivront, poussés par les prix, la demande et… la raison. Les années à venir verront sans doute reculer la part de l’alimentation industrielle néfaste, servie depuis tant d’années à des consommateurs quasiment condamnés à développer des cancers, comme tant d’autres sacrifiés sur l’autel de la rentabilité financière.
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Source : agencebio.org
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