Le renard roux : ce « voleur de poule » qui nous veut du bien

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas facile de sauver sa peau de renard sur notre territoire. Très officiellement affublé du statu de « nuisible », le renard roux est chassé plus de dix mois sur douze, piégé toute l’année, parfois même déterré avec l’aide d’outils de terrassement et des chiens ! Cet acharnement conduit à une hécatombe annuelle estimée entre 600 000 à 1 000 000 de renards. Pourtant, le rôle du renard dans son environnement est loin d’être sans intérêt pour l’homme.

Le renard roux : ce « voleur de poule » qui nous veut du bien


Cet article est réalisé en collaboration avec notre partenaire DEFI ÉCOLOGIQUE.
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Avant toute chose, il est important de prendre en considération que le renard roux est une espèce présente naturellement sur notre territoire, elle ne relève en rien d’une espèce invasive.

Difficile de comprendre alors ce statut de nuisible pour cette espèce qui ne fait que jouer le rôle qui est le sien dans cette nature de plus en plus accaparée par l’espèce de plus en plus dominante… l’Homme.

 

Une alternative efficace aux dangereux poisons chimiques

Un seul renard mange au minimum 6 000 petits mammifères par an pour ses besoins alimentaires. Avec une telle performance, on peut affirmer que le renard est au rongeur ce que la coccinelle est au puceron ! Il n’est donc pas difficile de comprendre l’impact positif du renard roux pour les cultures. Aujourd’hui, les exploitants agricoles ressentent une pression populaire, de plus en plus de gens veulent manger de plus en plus sain. De fait, le renard roux pourrait bien faire son grand retour dans l’estime que lui prête son plus gros prédateur… l’homme.

Car ces poisons utilisés contre les rongeurs ont un impact colossal sur la biodiversité au sens large. Tant et si mal, si je puis dire, que des organismes tout ce qu’il y a de plus officiel – l’INRA, les Chambres d’agriculture…- commencent à considérer la présence du renard roux dans le cadre d’une lutte intégrée contre les ravageurs de cultures. Une belle revanche pour ce « nuisible » chassé à outrance par ailleurs.

Une réputation aussi mauvaise qu’exagérée

Dans les années 70, période de propagation de la rage, le rôle néfaste du renard n’avait pas besoin d’être démontré, des abattages massifs ont été orchestrés. On a même utilisé le tristement célèbre gaz Zyklon B pour détruire les populations de renards roux… sans succès ! Ce sont finalement des suisses, en mettant au point un vaccin par ingestion orale, qui ont mis fin à ces tentatives d’éradication. La rage a officiellement disparu du territoire français en 2001. Le renard roux, lui, n’a bien heureusement pas disparu. Son statut de nuisible, non plus…

C’est vrai, le renard roux véhicule l’échinococcose alvéolaire (voir fiche wiki), une maladie très dangereuse pour l’homme. Des œufs de ce ver parasite, l’échinocoque, se retrouvent dans les déjections du renard roux. Au final, ce sont 25 cas qui ont été diagnostiqués en 2014 pour toute la France. Sur la même période près d’un million de renards roux auraient été décimés…

D’autres bonnes raisons d’arrêter le massacre

Un renard roux abattu sur un territoire à même de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille se verra inévitablement remplacé par un congénère. C’est ainsi, les prétendants sont nombreux.

Chasseur de rongeurs été comme hiver !

D’autre part, la population de renard sur un territoire donné ne peut s’étendre au-delà d’un maximum atteint rapidement, puisque dépendant du nombre de proies présentes sur ce même territoire.

On est alors en droit de se demander pourquoi continuer cet acharnement contre ce nuisible qui n’en a que le nom ? Ne peut-on pas envisager une cohabitation en bonne intelligence avec le renard. Lui qui est si rusé saura bien s’accommoder de cet envahissant voisin humain…

STOP AU MASSACRE ! Contribuez à sensibiliser l’opinion sur le triste sort réservé au renard roux de nos contrées, en partageant l’info sur les réseaux sociaux :  

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