Le saumon transgénique autorisé à la consommation humaine

C’est fait : le premier animal transgénique est autorisé à la consommation humaine. Ce saumon auquel un gène d’anguille a été intégré, peut légalement être consommé directement par l’homme depuis ce 19 novembre, aux Etats-Unis. Il ne devrait plus falloir attendre bien longtemps pour que le Traité Transatlantique en cours de négociation impose cette créature dans nos assiettes…

Le saumon transgénique autorisé à la consommation humaine

Un saumon sauvage pèse en moyenne 200 grammes à trois ans, quand le saumon transgénique pèse 1 kg après seulement 18 mois de croissance !

Pas difficile donc, de voir l’intérêt de l’industrie agroalimentaire pour le saumon AquAdvantage de l’entreprise AquaBounty, renommé FrankenFish par ses opposants. Une différence d’appellation qui en dit long sur les désaccords et inquiétudes que soulèvent ce saumon-anguille.

Le pire c’est que les consommateurs américains n’ont le droit à aucune indication d’origine sur l’étiquette, ce qui condamnerait l’avenir commercial dudit saumon.

Sans trop s’avancer, on peut décrire ce saumon-anguille de cette façon : un nouveau poisson créé par des requins pour des pigeons.

Mais sommes-nous à l’abri d’une telle décision en Europe? Vous avez le droit d’y croire, mais vous auriez tort d’ignorer l’arrivée imminente, du toujours négocié et déjà tant décrié : Traité Transatlantique (TAFTA).

Quels dangers possibles ?


 L’impact sur le génome humain

Un gène modifié qui lui permet d’atteindre sa maturité beaucoup plus vite que la nature ne le fait, sans aucune chance de voir un impact sur le génome humain ? Non bien sûr, des scientifiques grassement payés se chargeront de nous le démontrer.

« Pourquoi pas attendre les résultats d’une enquête d’un organisme public me direz-vous ? »

D’une part, les coûts de ce genre d’étude sont considérables, des années d’observations étant nécessaires ; d’autre part, un gouvernement qui consacre de l’argent public en vue de protéger son peuple avec à terme : le risque de s’opposer aux intérêts du commerce, ça existe encore ?

Contamination des milieux naturels

de la science fiction, pour combien de temps encore ?

Qui peut nous assurer que ces poissons transgéniques élevés en bassin ne se retrouveront pas par erreur en liberté où leur prolifération deviendra incontrôlable, où leurs gènes se transmettront avec d’autres espèces sauvages ? Réponse : personne ne peut l’affirmer avec certitude, mais beaucoup vont essayer. Et pour ceux que ce scénario catastrophe fait sourire, rappelons que AquaBounty écopait d’une amende (lien en bas de page) il y a tout juste un an, provenant des autorités de Panama pour ses violations répétées des règles de sécurité environnementale. Plusieurs poissons génétiquement modifiés auraient été « libérés » dans la nature suite à un accident de sécurité lié à une tempête. Très rassurant.

Les vente de saumon qui s’écroulent

Pas d’étiquetage distinctif ? Je n’achète plus de saumon. Je ne pense pas être très différent des millions de consommateurs qui partageront cette pratique simple efficace et radicale, par précaution.

Pour ce qui me concerne ça fait déjà un bout de temps que je n’achète plus de saumon d’élevage dont la dangerosité ne fait aucun doute, certains n’achètent déjà même plus de saumons sauvages pour lesquels des fraudes à l’étiquetage existent. Alors pensez : du saumon-anguille transgénique…

La ménagerie des horreurs derrière FrankenFish

Et c’est pas fini ! Non bien sûr, ils ne s’arrêteront pas là. La suite est déjà prête. Elle mijote si j’ose dire. Et là attention les yeux, on s’imagine un musée de l’horreur animal à l’énoncé des différentes espèces hybrides qui nous sont destinées :

  • Le cochon croisé avec un gène de souris et un gène de la bactérie Escherichia Coli, dont les déjections moins phosphorées permettront de produire plus en polluant moins. On attend son autorisation de mise sur le marché au Canada.
  • Une vache super musclée, premier « bovidé-culturiste » sans hormones ajoutées, juste un gène ou deux en plus pour qu’il puisse fournir plus de steak.
  • Le poulet transgénique qui n’attrape plus la grippe.
  • Une chèvre avec un gène d’araignée dont le lait sert à fabriquer de la soie ultra solide pour les gilets pare-balles.
  • En France on a « GFP Bunny » le lapin fluorescent qui est déjà plus qu’un projet, puisqu’on l’exposait lors d’événements culturels.
  • La chine a son « Le TK1 », un poisson-zèbre, fluorescent lui aussi, il possède un gène de méduse.

Et tous les autres probablement testés ou en cours de développement, pour lesquels les mentalités ne sont pas encore mûres… Cela ne fait que commencer. On peut craindre que dans les années à venir, les scientifiques redoublent d’imagination pour parfaire l’horreur.

En apprenti sorcier, l’homme s’engage dans un domaine d’où moralité et raison semblent exclues. Où cela va-t-il nous mener, j’ai bien peur que personne ne sache réellement répondre à cette question. La réponse sera certainement connue quand le mal sera fait, comme dans d’autre scandales sanitaires : amiantes, sang contaminé, vache folle, pesticides… j’en passe et il  y en aura des pires.

Sources : Le premier animal « OGM » autorisé à la consommation humaine, paru sur mrmondialisation.org ; et Ces animaux mutants que la cuisine génétique vous prépare, paru sur bastamag.net

A consulter : Viol de la réglementation environnementale par Aquabounty, paru sur foodandwaterwatch.org (en anglais)

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