L’éducation nationale ou l’apprentissage de la soumission

Le système détient dans « l’éducation nationale », une puissante machine à soumettre les volontés. Du positionnement de dominant à dominé adopté par le personnel, jusqu’aux programmes scolaires truffés d’inexactitudes : tout tend à obtenir de l’enfant l’asservissement et la soumission dont il devra faire preuve dans sa vie d’adulte. Le but étant bien qu’il prenne sa place, entre dans le rang et participe à l’effort national, comme les autres.

L’éducation nationale ou l’apprentissage de la soumission

Avec l’éducation nationale, tout un arsenal dédié est en place. Il casse l’intelligence, fait plier les volontés et inculque une vérité officielle. C’est l’apprentissage de la soumission.

A tous, l’école apprend à se ranger et à se taire, écouter sans réagir, apprendre surtout sans trop réfléchir, accepter des « vérités » invérifiables, à être évalué, sanctionné et s’y plier.

« Et si je ne veux pas ?»

Malheur à celui qui n’accepte pas d’entrer dans le moule…

Les insoumis n’ont par leur place

Les enfants les plus récalcitrants font plusieurs établissements desquels ils sont « virés » des uns après les autres. Ils sont redirigés quand c’est possible vers un autre établissement, ou une institution spécialisée. Mais bien souvent, ils sortent tout simplement du système scolaire avant l’âge légal. La société n’a que peu d’état d’âme pour les insoumis. Ces enfants-là qui ont une répulsion naturelle de la domination et la soumission, n’ont pas leur place parmi les autres.

En proie à la propagande d’État

Oui les programmes scolaires transmettent une histoire révisée et manipulée. Cela pour servir « l’intérêt suprême » de la nation se chuchote-t-il. L’histoire du « père fondateur de l’Europe » est un cas d’exemple qui en dit long sur les manquements historiques qui caractérisent l’enseignement. Car depuis l’ouverture d’archives classées secrètes, on sait entre autres, que Robert Schuman travaillait en fait pour la CIA.

Croyez-vous qu’on aurait pris la peine de corriger le contenu des manuels scolaires ?

Le personnel de l’éducation nationale, profs et encadrants sont des exécutants de cette propagande. Ils le sont de façon involontaire peut-être, mais ils ne sont pas trop regardants sur la situation historique. Certes, ils sont eux-mêmes conditionnés à être ceux qu’on attend qu’ils soient : un rouage de la machine infernale à produire autant de richesses que d’inégalités. La pérennité du système en place est ainsi assurée par des enseignants soumis qui soumettront à leur tour, en clamant combien leur travail est passionnant.

On pourrait évoquer tellement d’autres manquements et inexactitudes sur la guerre d’Algérie par exemple, ou le financement des principaux protagonistes de la deuxième guerre mondiale… Plus que des erreurs, ce sont des mensonges éhontés, des messages de propagande qui sont transmis aux enfants dans leur éducation scolaire.

Un diplôme contre une vie de soumission

Arrivent ensuite les diplômes. Le passeport quasi indispensable pour un travail. Bien que le travail salarié soit inégalitaire par essence, chaque enfant devenu adulte devra l’accepter. En bon élève sachant se plier aux règles telles qu’elles lui ont été inculquées par l’éducation nationale, il n’aura guère d’autres issues que d’accepter ce modèle de maître à esclave.

Esclave à vie d’une croissance économique dévastatrice

Bon esclave, il devra le rester sa vie durant. Il participera à créer de la richesse, produire toujours plus de richesses, quel qu’en soit le prix pour l’environnement, sa vie sociale ou sa santé. On n’accepte aucun avis divergeant : la croissance économique est tout. Personne ne doit y déroger. Le simple fait de parler de décroissance déclenche les foudres de l’establishment qui crie à la trahison ou invoque l’irresponsabilité, la folie ou le complotisme.

Car les richesses qu’il crée ne sont pas les siennes. Mais ça aussi, on lui a appris à l’accepter. Les citoyens sont les esclaves dociles dont la société a besoin pour maintenir son fonctionnement parfaitement inégalitaire. L’éducation scolaire tient le rôle du négrier, arrachant l’individu à son cocon familial, pour fournir une main d’oeuvre prête à l’emploi, docile. L’école casse les caractères forts et envoie tout le monde au front. Le peuple est destiné à travailler pour une élite à laquelle il confère les pouvoirs et procure les richesses. Un vrai conte de fée pour les uns, un cauchemar pour nous autres.

Un bon citoyen est un citoyen bien conditionné

Les élèves devenus adultes sont des « citoyens » soumis à ce système inégalitaire – s’il en est un. Ils le subissent sans même oser le critiquer ni le remettre en question. Il n’existe qu’un seul choix de vie possible : celui qui prédomine. Il n’y a pas d’autre alternative, aucun modèle de société qui ne soit plus juste, rien qui puisse améliorer le sort de l’individu… la leçon apprise est bien retenue.

« Maître » ou « maîtresse », appelait-on les instituteurs à l’école. Eux ne semblent pas trouver cette appellation déplacée ou choquante, c’est pourtant bien le cas. Déjà tout petit donc, on apprend à reconnaître et nommer le maître et on se plie à son autorité. C’est un rapport de force qui est imposé et, de toute notre vie : il ne sera jamais à notre avantage.

Apprendre à accepter l’injustice

L’éducation nationale est également un lieu de pratiques punitives. La « sanction », un mot plus acceptable que « punition », décrit les mêmes pratiques répressives. Une belle entrée en matière pour l’adulte en devenir. Car il devra accepter les lois inégalitaires de la République et s’y plier au risque d’être confronté à la justice.

La justice qui n’a de juste que le nom. Puisqu’elle n’est indépendante de l’État que sur le papier, dans la constitution. Puisqu’elle applique des lois écrites par des privilégiés, pour des privilégiés. Puisqu’elle rend des verdicts indépendamment du fait qu’une des deux parties peut dépenser beaucoup d’argent pour se payer les meilleurs avocats.

Une institution judiciaire qui, à n’en pas douter, tient également son rôle dans cette usurpation gigantesque que l’on appelle la démocratie républicaine.


Après propos :

Ce pamphlet n’engage que son auteur. Il est inspiré d’une histoire vraie. Celle d’une scolarité « normale » qui amène à une vie normale. Si vous l’avez lu jusqu’à son terme, c’est peut-être que vous y avez trouvé quelques similitudes avec une histoire que vous connaissez bien : la vôtre ?

Mais quoi qu’il en soit,  personne n’est forcé d’adhérer aux idées qui y sont développées. Toutefois, j’estime important de pouvoir exprimer un avis contestataire quand bien même s’agit-il de remettre en question la sacro-sainte institution qu’est l’éducation nationale.

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