L’affaire avait fait grand bruit, quand le Sénat supprimait purement et simplement l’amendement sur le harcèlement sexiste dans les transports avant même que le texte ne soit examiné. Après le tollé général suscité et l’alerte lancée par la députée socialiste Marie Le Vern, les sénateurs sont revenus sur leurs décision. Ils ont réintégré l’amendement harcèlement sexuel que la députée avait fait adopter à l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi relative à la sûreté dans les transports publics.
Marche arrière du Sénat qui réintègre le harcèlement sexiste dans la loi
Quand Le Sénat a rejeté le texte contre le harcèlement sexiste dans les transports : l’incompréhension était totale compte tenu de l’ampleur du problème et du nombre de victime recensées. Recencées – ées… d’où le problème peut-être Messieurs les sénateurs ?
Cette « maladresse » du Sénat a choqué des femmes et des hommes, conscients d’un problème que l’on semblait vouloir minimiser et même voir disparaître puisque effacé des textes avant même qu’il ne soit discuté en séance!
Que s’est-il passé entre temps?
C’est la députée socialiste Marie Le Vern qui a alerté, mardi 2 février, sur la disparition de cet amendement, qu’elle avait fait adopter à l’Assemblée nationale dans le cadre de la loi relative à la sûreté dans les transports publics.
https://twitter.com/LEVERNMARIE/status/694547160591892480/photo/1
L’article 14 introduisait, parmi les missions des autorités organisatrices des transports, des actions « de recensement, de prévention et de lutte » relatives au harcèlement sexiste, pour lesquelles il prévoyait des formations, comme on peut le lire sur le site de l’Assemblée nationale.
Pourtant tout avait bien commencé
Effacer la notion de harcèlement sexiste de la loi sur la sécurité des transports constituait un paradoxe et une contradiction pour le gouvernement, juste après s’être fortement mobiliser sur un sujet jusqu’alors ignoré du monde politique :
- Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a remis au printemps un rapport pour lancer des pistes contre ce problème
- S’appuyant sur ce document, la secrétaire d’Etat chargée des droits des femmes, Pascale Boistard, a lancé en juillet un plan de lutte contre le harcèlement à caractère sexuel dans les transports
- Parmi les douze mesures détaillées figurent «la formation et la sensibilisation du personnel des sociétés de transport». Mais cet engagement n’est pas inscrit dans la loi
- A la mi-novembre, une campagne d’affichage a été mise en place dans les transports en commun pour inciter les femmes à dire « Stop, ça suffit » aux comportements illicites.
Une marche arrière qui sonne comme une petite victoire
La trame de fond de cette affaire est sans aucun doute liée à la place -au peu de place- que les hommes concèdent aux femmes dans la société. Moins rémunérées, moins considérées, maltraitées, violentées, abusées… des situations inacceptables vécues au quotidien par des milliers de femmes: il est temps d’ouvrir les yeux messieurs et de réajuster la balance des inégalités. Notre LIBERTE n’a de sens que si elle s’exerce dans l’EGALITE entre tous et la FRATERNITE pour tous et toutes… bien entendu.
Oui, cette marche arrière du Sénat sonne vraiment comme une petite victoire, une toute petite cependant, tant il reste à faire.
Sourse : lemonde.fr – legifrance.gouv.fr
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