La sensibilité des consommateurs pour la cause animale ne cesse de s’accroître. Manger des oeufs de poules déplumées qui n’aura jamais vu la lumière du jour, entassées dans les 750 cm2 d’espace vital de sa cage… très peu pour moi, très peu pour toi, très peu pour nous ! Ainsi, différentes enseignes de la grande distribution ont bien senti le filon. Elles bannissent de leurs rayons les oeufs provenant de poules élevées en cage. Aujourd’hui, c’est toute la chaîne de distribution qui revoit ses standards, afin de s’adapter à cette nouvelle demande.
Des oeufs de poules élevées en plein air
Il y a de quoi se réjouir de cette nouvelle. Si ce changement s’opère aujourd’hui, c’est bien parce que nous sommes de plus en plus nombreux à être sensibles à la question du bien-être animal.
Comment ne pas penser alors à L214 ? Cette association qui fait bouger les lignes avec ses vidéos chocs (voir notre article L214 : petite association et gros impact pour la cause animale).
Elle n’est pas la seule, c’est vrai. Plusieurs articles issus de la blogosphère écolo-sensible ont soutenu le message. Aujourd’hui, plus personne ne peut ignorer les conditions de vie des poules pondeuses élevées en cage.
Des oeufs éthiques sinon rien
Conséquence inéluctable, la grande distribution a vu la vente d’oeufs de « poules prisonnières » diminuer considérablement. On constate maintenant que de plus en plus d’enseignes bannissent de leurs rayons ces produits.
Nous en parlions précédemment dans cet article : Monoprix bannit les oeufs de poules en batterie de ses rayons.
C’est bien sous la pression des consommateurs et des associations de protection des animaux, que Monoprix a changé sa stratégie commerciale. D’autres groupes tels que Carrefour, Intermarché, Aldi ou encore Lidl lui ont emboîté le pas.
L’objectif affiché est d’arrêter toute commercialisation des oeufs de batterie d’ici 2025. Cela peut paraître loin 2025, mais il faut préciser que ce changement du marché n’est pas sans poser de problème à la filière oeuf dans l’hexagone.
Les éleveurs ont besoin d’aide pour réaliser la transition de l’élevage en batterie, à l’élevage en plein air. En effet en 2015, la France 1er producteur d’oeufs de poules en Europe, comptait 32 millions de poules pondeuses élevées en cage contre seulement 2,7 millions de gallinacés élevés au sol…
Comment faire face à l’élevage de 32 millions de poules au sol ? Ou trouver les hectares nécessaires ? Que faire des bâtiments et équipements de production existants ?
Des questions auxquelles des réponses devront rapidement être trouvées. D’autant plus que d’autres acteurs comme la restauration, l’hôtellerie ou encore l’agroalimentaire s’engagent à ne plus utiliser ces oeufs d’élevage en batterie à l’avenir.
Quand la cruauté envers les animaux recule, c’est l’humanité qui avance. Partagez la bonne nouvelle sur les réseaux :