L’enfant a une horloge interne dont il est important de tenir compte. Les êtres humains, comme les animaux et les végétaux, possèdent des rythmes biologiques qui leur sont propres. Ils permettent au corps de s’organiser et de s’adapter aux événements de la journée.
Respecter le rythme biologique de l’enfant est capital pour sa santé
Contrôlés par notre cerveau, ces rythmes biologiques se traduisent par des variations physiologiques d’une part (comme le taux d’hormones dans le sang) et cognitives d’autre part, comme par exemple, une baisse de l’attention.
Aller à l’encontre de ces rythmes naturels entraîne des dysfonctionnements physiologiques et cognitifs. Pour préserver sa santé, il est donc essentiel de les respecter. Comme l’adulte, l’enfant possède ses propres rythmes biologiques. Ainsi, les plus petits vont avoir besoin de plus de sommeil, ils ne seront pas concentrés tout le temps de la même façon.
Respectez son sommeil
Combien d’heures de sommeil et comment s’y prendre?
Le sommeil est une phase de vie à part entière au cours de laquelle le corps récupère et se régénère. Chez l’enfant le sommeil est particulièrement important. Dormir l’aide à grandir, à mémoriser ce qu’il apprend et à développer son cerveau. En moyenne, un nouveau-né dort de 16 à 17 heures par jour, ce temps de sommeil décroît avec l’âge.
Temps de sommeil de l’enfant selon l’âge :
- 0 – 3 ans : 16 à 17 heures
- à 3 ans : 12 heures
- à 6 ans : 10 heures
- à 12 ans : 9 heures
Pour les parents, le meilleur signe d’un bon sommeil est la forme de l’enfant dans la journée. Un enfant qui ne dort pas assez est difficile à réveiller le matin, fatigué, somnolent et irritable dans la journée. Il fait des fautes inhabituelles à l’école, n’est pas attentif et a tendance à prendre du poids sans raison.
Dès la naissance, les parents participent à l’acquisition précoce des rythmes biologiques sommeil/éveil et nuit/jour de leur enfant. Pour cette éducation précoce des rythmes biologiques de l’enfant, les parents ont besoin de connaître les repères et d’observer avec attention leur enfant.
Les points importants à questionner
- Faut-il coucher l’enfant à heure fixe?
- Que faire quand il pleure?
- Doit-on le nourrir la nuit?
- Que faire en cas de terreurs nocturnes?
- Comment concilier son sommeil avec les rythmes scolaires?
On trouve des réponses « standards » à toutes ces questions. Ne les appliquez pas sans les avoir adaptées un tant soit peu à votre enfant qui est un être particulier avec des besoins particuliers.
Les quatre moments clés du sommeil de l’enfant :
- L’endormissement : il est important de repérer les signes de l’endormissement (bâillements, frottement des yeux, pleurs sans motifs, …) et de préparer agréablement le sommeil (jeux calmes, petit rituel, adoucir la séparation du coucher en réduisant le bruit pour un temps, …).
- La nuit : l’une des particularités du sommeil du petit enfant est la présence de micro éveils physiologiques d’une durée de 1 à 10 minutes après chaque cycle de sommeil. Si les parents interviennent systématiquement par des bercements ou en donnant un biberon, l’enfant risque d’avoir besoin de ses parents pour se rendormir à chacun de ses réveils.
- Le réveil : il est conseillé de favoriser un réveil spontané. Pour y parvenir, la régularité des horaires de coucher et de réveil est très importante.
- Le sommeil dans la journée:
- une sieste est souvent nécessaire pour compléter la nuit de l’enfant au moins jusqu’à l’âge de 4 ans.
- Jusqu’à six mois, l’enfant a souvent besoin de trois siestes.
- de 9 à 12 mois, deux siestes.
- de 15 à 18 mois, d’une seule sieste au début de l’après-midi.
- A partir de 2 ans, une sieste de 2 heures à 2 heures et demie est recommandée. Elle ne doit pas être trop longue car sa durée réduit celle du sommeil nocturne.
- De 4 à 6 ans, certains ont besoin d’une sieste, d’autres pas.
(suite de l’article en page 2)