S’approvisionner en circuit court permet de réduire sa facture alimentation
Vente directe à la ferme, au marché ou sur internet : l’alimentation en circuit court est-elle une solution économique pour les ménages ? La réponse est oui, preuve à l’appui. Une journaliste a expérimenté la question avec l’aide d’internautes, le verdict est sans appel : les produits achetés en vente directe sont moins chers et meilleurs que ceux des grandes surfaces.
S’approvisionner en circuit court permet de réduire sa facture alimentation
La condition de départ: ne plus mettre un pied dans un supermarché pendant un mois. Conclusion : on dépense moins en consommant mieux grâce aux circuits courts !
Pour y parvenir : les ventes directes pour l’alimentation, les produits cosmétiques et ménagers. Ainsi sur un mois, les dépenses pour les produits de consommation courante ont représenté 264,50€ contre 300€ d’achats au supermarché le mois précédent.
Une autre association les « Paniers Marseillais » a réalisé une expérience similaire, sur une année, pour parvenir à la même conclusion:
les fruits et les légumes (bios) vendus en circuits courts sont moins chers que ceux des supermarchés.
Ils ont comparé à quantité égale, les prix de leurs paniers avec ceux d’une chaîne de magasins bios et ceux des hypermarchés pour des légumes et des fruits venant de l’agriculture conventionnelle, non bio:
Résultat: leur panier coûte en moyenne deux fois moins cher qu’en boutique bio et 29% moins cher qu’en hypermarché. Sur 42 semaines, l‘hypermarché est plus cher que les Paniers Marseillais à 28 reprises, indique l’étude.
Supprimer les intermédiaires permet de contenir les prix
De quelles recettes miracle votre petit producteur bio local dispose-t-il pour pouvoir vendre moins chers que les autres ?
Premièrement : il n’y a pas, ou peu d’intermédiaires entre ce producteur et le consommateur. Ce qui fait quelques bouches en moins à nourrir ! Un circuit court, c’est un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire entre l’exploitant et le consommateur.
D’après le ministère de l’agriculture, aujourd’hui, un producteur sur cinq vend en circuit court (soit 21% des exploitants).
D’après l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, sur 100 euros dépensés dans l’alimentation en grande surface :
- 37,6 euros reviennent aux supermarchés
- 13,20 euros à l’industrie agroalimentaire
- et… 8,20 euros aux agriculteurs
Avec les ventes directes la répartition des richesses est bien différente. Via des épiceries paysannes ou des sites de ventes en ligne par exemple, la marge de l’intermédiaire reste bien en deçà de celle des hypermarchés.
Ainsi, sur 100 euros de courses dépensés en circuits courts : près de la moitié revient au producteur et l’autre moitié à l’intermédiaire qui transporte et vend les produits.
Beaucoup moins de gaspillage en circuit court
Par ailleurs, la question du gâchis permet également d’expliquer la différence de prix, car en vente directe, les producteurs proposent également des fruits et légumes qui ne sont pas « bien calibrés ».
Certains paysans sont fiers de vendre des pommes de terre ou carottes biscornues alors que ces produits auraient été jetés et ne se seraient pas retrouvés dans les rayons des grandes surfaces. Quand on sait que chaque année, 1/3 des denrées alimentaires dans le monde sont jetées sans être consommées, soit 1,3 milliard de tonnes.
Etat des lieux de la consommation des Français
- En France le gaspillage alimentaire est estimé à 20 kg par habitant et par an.
- Coût de ce gaspillage par foyer: entre 500 et 600 euros par an.
- Ce gaspillage alourdit les poubelles de quelques 1,2 million de tonnes de déchets supplémentaires.
- Une seule tonne de nourriture gaspillée, c’est une émission de 4,5 tonnes d’équivalent CO2… inutile!
Les Français sont conscients des bienfaits des ventes en circuits courts. Ainsi, selon le cabinet Natural Marketing Institute:
- 71% des Français préfèrent acheter des produits locaux.
- 83% des Français pensent que la vente directe par les agriculteurs est un modèle qui a de l’avenir
Pourquoi les grande surface attirent de moins en moins de consommateurs?
Les grandes surfaces se sont implantées en France avec l’avènement de la société de consommation. Elles n’ont eu de cesse de se développer depuis. Elles offrent un aspect pratique indéniable pour le consommateur pressé et stressé par la vie qu’il mène.
Une consommation plus raisonnée, demande un certain investissement personnel. Il faut repenser l’utilisation de son temps, repenser sa façon de vivre. Mais l’enjeu en vaut la chandelle. Bien plus de personnes se sentent concernées de nos jours. Les raisons principales :
- Le pouvoir d’achat a considérablement reculé depuis le passage à l’euro
- Plus personne ne croit que les pesticides et OGM n’ont aucune incidence pour la santé
- Tout le monde s’aperçoit que l’environnement est saccagé de jour en jour par l’industrie agroalimentaire notamment
- Les Français tiennent à leurs agriculteurs qui se battent pour ne pas disparaître
Source d’après un article paru sur lefigaro.fr
Il devient urgent de consommer autrement. Partagez cet appel à une consommation raisonnée, meilleure pour nous-même, pour les petits producteurs et pour la planète:
Bonjour, je tombe avec plaisir sur votre article, pour vous annoncer que de notre côté chez Tauziet&Co nous avons fait le pari de privilégier et de développer les circuits courts et le direct producteurs car nous voulons rendre le goût et le plaisir des produits sans fragiliser la fiabilité économique des producteurs.
Les produits achetés dans les circuits courts sont rarement moins chers que ceux des grandes surfaces à qualité égale. Les circuits courts doivent avoir de très bonnes marges commerciales puisqu’ils ne font pas travailler d’intermédiaire…et ne crée pratiquement aucun emploi…
Je valide votre commentaire, même si je ne l’approuve qu’en partie. Les petits maraîchers sur les marchés pratiquent souvent des prix raisonnables, maintiennent leur propre emploi et ne roulent pas sur l’or.
Je pense que vous voyez le problème à l’envers. Les prix ne sont franchement pas équivalent en tout cas pas à qualité égale quand on sait que les produits murissent en chambre de « mûrissement » (et oui ça existe) et s’ils le sont c’est parce que le producteur se rémunère à un juste prix qui lui permet de pérenniser l’exploitation avec peu de quantités. En grande surface, les producteurs sont obligés de baisser leurs prix pour écouler leurs produits en quantités, ce sont donc les grandes surfaces qui se gavent niveau marge. Mais si l’optique est juste le prix que vous payez à la sortie et qu’il n’y a aucune démarche derrière alors continuez ainsi