Surpopulation mondiale et surconsommation : images d’un monde abîmé

Comment sensibiliser les gens à la surpopulation mondiale qui guette et aux problèmes engendrés par la surconsommation de notre civilisation sur la planète Terre ? Certains pensent que la façon la plus simple est de le montrer. Voici ces images, brutes, réelles, elles font réfléchir, c’est le but.

Surfer sur les ordures ménagères, le « point break » est-il franchi ?

Surpopulation mondiale et surconsommation : images d’un monde abîmé

1 – Vagues d’humanité tentaculaires de Mexico

Ces vagues roulent à travers le paysage en repoussant l’habitat naturel toujours plus loin.

Photo: Pablo Lopez Luz

Si notre espèce avait commencé avec seulement deux personnes à l’ère de la découverte de l’agriculture, il y a environ 10.000 ans, et augmenté de seulement 1% par an; aujourd’hui l’humanité serait une boule de chair compacte de plusieurs milliers d’années-lumière de diamètre, et son expansion aurait une vitesse radiale qui, en négligeant la relativité, serait beaucoup plus rapide que la vitesse de la lumière.

Gabor Zovanyi – Professeur en Planification environnementale, Gestion de la croissance, Collectivités durables et Urbanisation comparative

 2 – Déversement de pétrole en feu dans le Golfe du Mexique

Une vue aérienne d’un feu de pétrole, suite à la catastrophe pétrolière de 2010 de la plate-forme Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique.

Photo: Daniel Beltra / Greenpeace

Nous devons réaliser que non seulement, dans tous les domaines nos capacités sont limités; mais aussi que cette limite diminue alors que la demande est croissante. Tant que cette compréhension n’est pas partie intégrante de notre mode de pensée et n’exerce une puissante influence sur nos formations politiques nationales et internationales, nous ne sommes guère susceptibles de voir dans quelle direction se trouve notre destin.

William Vogt

3 – Parc d’engraissement d’élevage industriel au Brésil

Photo: Daniel Beltra / Greenpeace

Malgré la nécessité de l’industrie, concentrées les opérations d’alimentation des animaux n’est pas la pas la seule façon d’élever du bétail et de la volaille. Des milliers d’agriculteurs et d’éleveurs intègrent la production de pâturages ou de fourrages à l’élevage de bétail et de volaille, pour équilibrer les éléments nutritifs au sein de leurs pratiques et de minimiser la pollution hors ferme, grâce à des techniques de conservation et de gestion des terres. Pourtant, ces producteurs durables, qui doivent entrer en concurrence avec les élevages industriels pour les parts de marché, reçoivent relativement peu, ou pas des fonds publics pour leurs pratiques de gestion.

Martha Noble

4 – Centre commercial à Kolkata, en Inde

La culture de la consommation à outrance se propage dans l’hémisphère sud.

Photo: Brett Cole

Dans le monde en développement, la surpopulation n’est pas vue comme un problème de nombre d’être humain, mais plutôt en terme de taux d’accès à la consommation. Au sein de la communauté des pays émergents, la seule solution mise en oeuvre aux problèmes du monde en développement est d’exporter le même modèle économique non durable qui alimente la surconsommation de l’Occident.

Kavita Ramdas

5 – Des serres poussent sur des serres

Aussi loin que l’œil puisse voir, les serres recouvrent le paysage à Almeria, en Espagne.

Photo: Yann Arthus Bertrand

Nous sommes des esclaves dans le sens que nous dépendons pour notre survie quotidienne, de l’expansion d’un empire agro-industriel périmé -une machine infernale- que les spécialistes ne peuvent pas comprendre et que les gestionnaires ne peuvent pas gérer. Ce qui, en outre, dévore les ressources mondiales à un rythme exponentiel.

Edward Abbey

6 – Coupes à blanc en Colombie-Britannique

Parfois appelé le Brésil du Nord, le Canada n’a pas été tendre avec ses forêts indigènes comme le montre la coupe à blanc pratiquée sur l’ île de Vancouver.

Photo: Garth Lentz

La domination humaine sur la nature est tout simplement une illusion, un rêve fait en passant par une espèce naïve. C’est une illusion qui nous a coûté beaucoup, qui nous à pris au piège dans nos propres conceptions, qui nous a donné matière à vanter notre courage et notre génie; mais malgré tout, cela reste une illusion.

Donald Worster

7 – Vague d’ordures

Le surfeur indonésienne Dede Surinaya attrape une vague dans une baie éloignée et pourtant couvertes d’ordures, sur Java en Indonésie, l’île la plus peuplée du monde.

Photo: Zak Noyle

L’ eau et l’ air, les deux fluides essentiels dont toute vie dépend, sont devenus des boîtes à ordures mondiales.

Jacques -Yves Cousteau

8 – Champs rectangulaires

Pas de place pour la nature, le paysage entier est consacré à la production agricole en Chine.

Photo: Google Earth / 2014 Digital Globe

La mondialisation, qui tente de fusionner chaque économie locale, régionale et nationale dans un système mondial unique, entraîne l’homogénéisation de formes d’agriculture adaptées aux conditions locales, en les remplaçant par un système industriel géré de manière centralisée, avec un recours intensif aux pesticides, pour une production de cultures à l’exportation- conçu pour offrir une gamme étroite de produits alimentaires transportables sur le marché mondial.

Helena Norberg-Hodge

9 -Vaches et fumée

Niveau zéro dans la guerre contre la nature – Les bovins paissent parmi la jungle amazonienne qui brûle au Brésil.

Photo: Daniel Beltra/Greenpeace

Tout au long de l’histoire humaine, l’exploitation de la terre a produit cette progression : coloniser – détruire – passer à autre chose.

Garrett Hardin

10 – Puits de pétrole

La surexploitation des ressources terrestres est une autre forme d’aberration écologique, comme on le voit ici aux champs pétrolifères de la rivière Kern en Californie.

Photo: Mark Gamba/Corbis

Je ne comprends pas pourquoi lorsque nous détruisons quelque chose créé par l’homme, nous appelons du vandalisme ; mais quand nous détruisons quelque chose créé par la nature, nous appelons ça le progrès.

Ed Begley, Jr.

11 – Oiseau plastifier de l’intérieur

Sur l’atoll de Midway, loin des centres du commerce mondial, un albatros mort de l’ingestion de trop de plastique, se désintègre sur la plage -une scénario fréquent sur cette île éloignée.

Photo: Chris Jordan

Le sort des êtres humains est semblable à celui des animaux, comme l’un meurt, ainsi meurt l’autre. Tous ont le même souffle.

Ecclésiaste 03:19

12 – Collines côté bidonville

Les résidents du bidonville de Port-au-Prince, à Haïti- font face à de sombres conditions de vie, dans le pays le plus pauvre de monde occidental.

Photo: Google Earth/2014 Digital Globe

Les squatters mettent leur sécurité physique et leur santé en jeu, pour quelques mètres carrés de terrain et une certaine garantie contre l’expulsion. Ils sont les colons pionniers des marais, des plaines inondables, des pentes du volcan, des collines instables, des montagnes d’ordures, des décharges chimiques, des embranchements de chemin de fer, et des bordures du désert… ces sites sont le créneau de la pauvreté, les gens très pauvres n’ont d’autre choix que de vivre dans ce désastre écologique.

Mike Davis

13 – Développement d’un réservoir d’eau

Ancienne forêt nivelé pour le développement d’un réservoir d’eau, Willamette National Forest, Oregon, USA.

Photo: Daniel Dancer

Quelle ironie que de vivre à l’ombre de ce monde du vivant sur lequel nous nous asseyons et dont nous mangeons les fruits, au branches duquel nous sommes agrippés et arrosons les racines;  et pour lequel la plupart d’entre nous, ont rarement ne serait-ce qu’une pensée et comprennent si mal. Nous avons besoin de parvenir, dès que possible, à une profonde compréhension et apprécier les arbres et des forêts et le rôle vital qu’ils jouent, car ils sont parmi nos meilleurs alliés dans cet avenir incertain qui se déroule.

Source en anglais : theguardian.com

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